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Chéri, dis-moi qui est la plus belle! Image corporelle, poids et relations amoureuses

Dre Marilou Côté, psychologue

Professionnelle de recherche au Centre d’expertise poids, image et alimentation de l’Université Laval, la Dre Marilou Côté se spécialise dans les troubles alimentaires et l’image corporelle, ainsi que leur interconnexion avec les relations conjugales.


L’insatisfaction corporelle (IC) est à ce point répandue chez les femmes dans les sociétés occidentales que la communauté scientifique en réfère à un « mécontentement normatif » (Rodin, Silberstein et Striegel-Moore, 1984). Les relations amoureuses, relations des plus significatives et proximales à l’âge adulte, peuvent jouer un rôle important dans le maintien, voire l’exacerbation de l’IC par l’entremise de regards, de gestes et de commentaires vis-à-vis la silhouette ou le poids du partenaire. Bien que le lien qui unit ce type de comportement et l’IC apparaisse intuitif d’un point de vue clinique, peu d’études se sont penchées sur le phénomène jusqu’ici (Befort et al., 2001; Pole, Crowther et Schell, 2004).

Pourtant, la stigmatisation corporelle pourrait mener à des comportements alimentaires problématiques, et ainsi pourrait avoir pour effet, ironiquement, de maintenir un surplus de poids ou d’exacerber une prise de poids (Tomiyama, 2014). L’insatisfaction face à son propre corps et/ou face au corps de son partenaire peut à son tour avoir un impact sur la qualité et la stabilité d’une union (Morrison, Doss et Perez, 2009) en s’immisçant dans la relation, par exemple en influençant la sphère sexuelle (Gillen et Markey, 2018; van den Brink, Vollmann, Smeets, Hessen et Woertman, 2018). Ainsi, l’examen des enjeux liant l’image corporelle et les relations amoureuses revêt une grande pertinence clinique, puisqu’il peut améliorer notre compréhension ainsi que le traitement tant des difficultés conjugales que de celles liées à l’IC, au poids et à l’alimentation.

L’image corporelle est un enjeu considérable dans la société occidentale et sa portée se reflète notamment par l’attention grandissante que les chercheurs et les décideurs y ont accordée au cours des dernières décennies (Baril, Paquette et Gendreau, 2011; Tiggemann, 2011). Dans une société où les apparences comptent pour beaucoup, celles-ci peuvent avoir une incidence sur plusieurs aspects de nos vies, nommément sur notre situation amoureuse. Il n’y a qu’à penser à la multitude de plateformes offertes de nos jours qui font valoir l’apparence physique comme atout principal des célibataires pour comprendre que l’image est au cœur des rencontres amoureuses. Non seulement l’apparence physique et le poids sont des facteurs déterminants de l’attirance physique envers un individu (Smith, Waldorf et Trembath, 1990; Tovée et Cornelissen, 2001), mais l’image corporelle peut également s’insinuer dans la relation et influencer la qualité et la stabilité de l’union (Morrison et al., 2009). Le présent article résumera certains travaux scientifiques permettant d’étayer en quoi les relations amoureuses peuvent tant modeler qu’être modelées par l’image corporelle des conjoints.

Les commentaires sur le poids et l’image corporelle

La relation conjugale, par la proximité et l’intimité qui y règne entre les partenaires, peut s’avérer une source de réconfort et d’acceptation face à l’image corporelle pour certains (Goldsmith et Byers, 2016). Recevoir des messages d’acceptation d’un partenaire amoureux, face à l’expression de préoccupations vis-à-vis du poids, a été associé à des effets bénéfiques dans le temps sur la stabilisation du poids, voire à une perte de poids, chez des jeunes femmes préoccupées par leur poids. À l’inverse, recevoir peu de messages d’acceptation a été associé à une prise de poids (Logel et al., 2014).

La relation conjugale peut également être à l’origine de stigmatisation et de dévaluation face au corps (Goldsmith et Byers, 2016). Le couple serait, par ailleurs, une des principales sources de commentaires stigmatisants sur le poids dans la vie de tous les jours (Vartanian, Pinkus et Smyth, 2014). Ces commentaires ne sont pas présumés inoffensifs pour les personnes qui les reçoivent. En effet, auprès de jeunes femmes en couple, des critiques de la part du partenaire sur le poids de la femme ont été associées à la honte et à la surveillance du corps (Befort et al., 2001). Chez des femmes mariées d’âge moyen, le fait d’avoir une perception plus négative de ce que pense leur conjoint de leur poids, combiné à une fréquence plus élevée de commentaires négatifs réels du conjoint face au poids, ont été associées à une plus grande IC (Pole et al., 2004).

Une autre étude a montré, auprès de femmes dans la cinquantaine, que les commentaires négatifs du partenaire par rapport au poids rapportés par ces femmes étaient associés à l’IC, tandis que les commentaires positifs étaient associés à la satisfaction corporelle (McLaren, Kuh, Hardy et Gauvin, 2004). Cette dernière étude visait également à vérifier si les commentaires positifs d’un conjoint par rapport au poids à l’âge adulte pouvaient supplanter l’effet sur l’image corporelle des commentaires négatifs sur le poids reçus pendant l’enfance; les résultats obtenus ne permettent pas d’appuyer cette hypothèse. Au contraire, les auteurs suggèrent que les effets néfastes des commentaires désobligeants et des moqueries sur le poids à l’enfance sur l’estime corporelle perdurent dans le temps, et font ressortir le rôle distinct des commentaires reçus à l’enfance et de ceux reçus par le partenaire à l’âge adulte dans l’explication de l’estime corporelle (McLaren et al., 2004).

Bien que ces trois études soient très informatives et confirment un lien qui apparaît cliniquement intuitif entre les commentaires négatifs à l’égard du poids et l’IC, celles-ci ont traité les données reliées à ces variables de façon transversale, c’est-à-dire en prenant une photo statique dans le temps, ce qui limite notre compréhension de la causalité entre ces phénomènes. De futures études sont ainsi attendues pour établir une temporalité entre les commentaires reçus d’un conjoint et l’IC.

Les commentaires sur le poids et les comportements alimentaires

Les comportements alimentaires des individus étant considérablement associés à l’IC (Neumark-Sztainer, Paxton, Hannan, Haines et Story, 2006), il est possible d’émettre l’hypothèse qu’ils soient également associés aux commentaires stigmatisants sur le poids reçus par un partenaire. Dans une très rare étude sur le sujet, une équipe de chercheurs américains a montré, auprès de jeunes adultes, que les commentaires blessants sur le poids d’un partenaire amoureux étaient associés à des comportements malsains de contrôle du poids, comme les régimes à répétition. Cette association demeurait significative même après avoir contrôlé statistiquement pour les commentaires concomitants des membres de la famille, l’intimidation subie par le passé, l’adoption antérieure de comportements alimentaires problématiques, la race, l’âge et le poids corporel (Eisenberg, Berge, Fulkerson et Neumark-Sztainer, 2012).

Bien que cette association entre les commentaires d’un partenaire et les comportements alimentaires malsains ait été notée tant chez les femmes que chez les hommes, la relation entre ces variables semble plus robuste chez les femmes. Quoique très peu examinée jusqu’à maintenant, l’interconnexion entre la stigmatisation corporelle au sein du couple et la régulation des apports alimentaires et pondérale des individus s’avère un thème d’exploration vaste et riche. En effet, à bien des égards, la stigmatisation sur le poids – peu importe sa source – est stressante, et ce stress peut ironiquement mener à une prise de poids ou au maintien d’un surpoids par l’adoption de comportements alimentaires problématiques (Tomiyama, 2014). Ces comportements peuvent constituer une façon inadaptée de fuir les difficultés relationnelles en portant l’attention sur la nourriture plutôt que sur les émotions suscitées par la stigmatisation (Heatherton et Baumeister, 1991). Il a d’ailleurs été montré que le contrôle qu’exerce un individu sur ses émotions (c.-à-d. l’évitement émotionnel) face à un stress conjugal peut mener à la suralimentation, mais également que le contrôle que ce même individu exerce toujours sur ses propres émotions peut mener à la suralimentation de son conjoint (Côté, Gagnon-Girouard, Sabourin et Bégin, 2018).

Il apparaît ainsi d’une grande pertinence clinique de prendre en considération les mécanismes de régulation émotionnelle déployés par les deux membres d’un couple et leurs possibles impacts sur les comportements alimentaires des conjoints. Afin de réduire le recours à la nourriture pour gérer les émotions, le clinicien peut favoriser la prise de contact et l’identification des émotions vécues au sein de la relation ainsi que l’expression de celles-ci.

L’image corporelle et la satisfaction conjugale

Les relations amoureuses peuvent non seulement contribuer à façonner l’image corporelle des individus, mais celle-ci peut, à son tour, nuire au développement et au maintien du bien-être relationnel des personnes en couple (Morrison et al., 2009). Chez les femmes, l’IC a été associée à une peur de l’intimité dans les relations amoureuses (Cash, Thériault et Annis, 2004) et à des enjeux de confiance et de jalousie (Ambwani et Strauss, 2007). Auprès d’un très large échantillon d’Américains, Friedman et ses collaborateurs (1999) ont noté que plus les individus sont insatisfaits de leur corps, plus ils se disent insatisfaits de leur relation conjugale, même en contrôlant statistiquement pour l’âge, le genre, le poids et l’estime de soi générale de ces personnes.

Un important mécanisme qui semble lier l’image corporelle et la satisfaction conjugale est la satisfaction sexuelle. Que ce soit par la conscience du corps pendant l’activité sexuelle, par la honte ou par la surveillance du corps, l’image corporelle d’un individu peut contribuer à la qualité de sa vie sexuelle (Gillen et Markey, 2018) qui, à son tour, influence la qualité de sa relation conjugale (Fallis, Rehman, Woody et Purdon, 2016). Alors que chez les femmes, il apparaît clair que la satisfaction sexuelle explique, en bonne partie, l’association entre l’IC et la satisfaction conjugale, chez les hommes, des résultats contradictoires sont obtenus (Gagnon-Girouard et al., 2012; van den Brink et al., 2018).

Les récents travaux de notre équipe proposent que pour les hommes, c’est davantage leur insatisfaction face au corps de leur conjointe que leur propre IC qui est associée négativement à leur satisfaction conjugale. Ainsi, des différences propres au genre émergent; la satisfaction conjugale des femmes est associée à leur propre IC, alors que celle des hommes est plutôt associée à leur insatisfaction face au corps de leur conjointe (Côté, Vaillancourt-Morel, Sabourin et Bégin, en révision). Ces différences peuvent être attribuables, en partie, aux importantes pressions sociales de minceur auxquelles les femmes sont exposées (Karazsia, van Dulmen, Wong, et Crowther, 2013), qui teinteraient non seulement le regard que portent les femmes sur leur corps, mais également celui que leur porte leur conjoint.

En ce sens, il est possible d’émettre l’hypothèse que les hommes qui se voient déçus du corps de leur conjointe et ainsi déçus de leur couple puissent être plus enclins à émettre des commentaires stigmatisants à l’égard de leur compagne, ce qui pourrait conséquemment exacerber son IC. Les hommes seraient quant à eux moins sensibles à ce type de commentaires venant de leur conjointe; certains percevraient, par exemple, une demande de perte de poids comme un encouragement à la santé plutôt que comme une pression à être plus musclé (McCabe et McGreevy, 2010).

Globalement, ces études nous informent sur la pertinence de tenir compte, dans l’évaluation et le traitement de couples en difficultés, de facteurs intimement associés à la satisfaction conjugale et sexuelle, soit la satisfaction corporelle des membres du couple, mais également la satisfaction qu’ils ont du corps de leur partenaire. Afin de prévenir les répercussions négatives que pourrait avoir un conjoint sur l’image corporelle, les comportements alimentaires et la satisfaction conjugale de son partenaire, il appert judicieux pour le clinicien de faire verbaliser aux deux conjoints leurs propres préférences en ce qui concerne l’image corporelle et les formes corporelles, ainsi que leurs croyances quant aux préférences de leur partenaire en la matière.

Les femmes étant souvent plus insatisfaites face à leur propre corps que leur conjoint ne l’est, entendre clairement les préférences corporelles de celui-ci permettrait de protéger les femmes des pressions sociales de minceur en relativisant les attentes qu’elles perçoivent de leur partenaire (Markey, Markey et Birch, 2004). Pour les hommes, prendre conscience de la pression que ressent leur conjointe à correspondre à ces idéaux pourrait les amener à revisiter leurs attentes.

De plus, le clinicien peut ouvrir le dialogue entre les partenaires sur les commentaires, tant positifs que négatifs, qu’ils perçoivent comme promouvant des idéaux irréalistes de minceur ou de musculation ou comme dénigrants (Ramirez, Perez et Taylor, 2012), afin que chacun puisse mieux jauger la portée de ses mots. Ces interventions pourraient non seulement améliorer le rapport des partenaires à leur corps, mais également favoriser le bien-être conjugal.

Et les couples LGBT+?

Il importe de souligner que les études présentées jusqu’ici ne font référence qu’à la réalité des couples hétérosexuels, et non à celle des couples LGBT+. Bien que les recherches sur l’image corporelle auprès de cette population soient moins nombreuses, les données actuellement disponibles permettent de mettre en doute l’assomption que les femmes lesbiennes soient protégées contre l’internalisation des idéaux de minceur véhiculés par la société. En effet, il semble que la relation des femmes LGBT+ à leur image corporelle ainsi que l’influence de leur partenaire sur celle-ci soient complexes, à l’instar de ce qui est observé chez les femmes hétérosexuelles (Huxley, Clarke et Halliwell, 2011; Markey et Markey, 2013). Il convient donc d’être tout aussi sensible à ces enjeux face aux couples LGBT+.

Conclusion

Les relations amoureuses représentent un espace d’intimité où peuvent s’exprimer les enjeux liés à l’image corporelle de façon saine ou nuisible. Malgré certains efforts pour inclure les hommes, la majorité des études s’intéressant à l’image corporelle dans le contexte des relations conjugales ont focalisé leur attention sur les femmes. Les hommes étant eux aussi en proie au mécontentement normatif face à leur corps (Tantleff-Dunn, Barnes et Gokee Larose, 2011), une attention accrue devrait également leur être portée. D’un point de vue clinique, aborder de front l’inter-influence entre l’image corporelle et la relation de couple peut s’avérer fort utile, tant dans le traitement des couples désireux d’améliorer la qualité de leur relation qu’auprès de personnes aux prises avec des difficultés liées à l’image corporelle ou à l’alimentation. Or, la pertinence et l’efficacité d’inclure le partenaire amoureux dans une démarche de prévention des troubles alimentaires ont déjà été objectivées (Ramirez et al., 2012).

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