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La prévention en santé mentale au collège : à quand des pratiques basées sur les données probantes?

Dre Diane Marcotte, psychologue
Directrice du Laboratoire de recherche sur la santé mentale des jeunes en contexte scolaire à l’Université du Québec à Montréal.
 

 

Françoise Leblanc-Perreault, psychologue
Directrice adjointe aux études au cégep de la Gaspésie et des Îles.



 

Isolde Millet
Enseignante en psychologie au cégep de La Pocatière depuis 20 ans, elle œuvre, ces dernières années, dans l’adaptation et la transition entre le secondaire et le cégep auprès des nouveaux étudiants.

 


La santé mentale des jeunes adultes fait actuellement l’objet d’une préoccupation importante, tant des décideurs gouvernementaux que des psychologues et pédagogues intervenant auprès de ces populations. Cet article présente une initiative d’implantation d’un programme de prévention multiniveaux dans le milieu collégial québécois. En effet, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur élabore actuellement un plan d’action en santé mentale à l’enseignement supérieur. On souhaite que les campus collégiaux et universitaires deviennent des lieux favorables au développement d’une santé psychologique saine et que soient déterminées des actions porteuses dans cette direction. De nombreux professionnels de ces milieux d’éducation font également état d’une augmentation significative des demandes de consultations pour des problèmes de santé mentale. À titre d’exemple, dans le projet Zenétudes, décrit subséquemment dans cet article, nous avons obtenu des taux dépassant les 40 % d’étudiants dépistés en raison de la présence de symptômes d’anxiété ou de dépression d’une intensité assez élevée pour justifier une intervention préventive ciblée. 

Ailleurs dans le monde
Cette situation n’est pas unique au Québec. L’American College Health Association (ACHA, printemps 2019) révèle que 51,6 % des étudiants sondés, âgés pour la majorité de 18 à 25 ans, rapportent qu’ils se sont « sentis si déprimés qu’il leur était difficile de fonctionner » à un moment dans la dernière année, comparativement à 28,4 % en 2010. De même, 68,9 % des étudiants ont mentionné ressentir de l’anxiété envahissante de manière ponctuelle (ACHA-NCHA, 2019). De leur côté, Liu, Zhou, Cao, Fang, Deng, Chen, Lin, Liu, et Zhao, H. (2017) rapportent une augmentation du trouble dépressif majeur entre 2005 et 2014 chez les étudiants chinois âgés de 18 à 20 ans, phénomène également observé dans l’étude américaine nationale de Mojtabai, Olfson et Han (2016), dont les taux rapportés passent de 8,8 % à 9,6 % pendant cette même période. 

Innover en santé mentale chez les jeunes
Devant cette augmentation des problèmes de santé mentale chez les adultes émergents, il convient de repenser le modèle d’offre de services en santé mentale dans les établissements d’enseignement supérieur. D’une part, de nombreux écrits s’orientent vers le besoin d’adopter une approche davantage préventive et d’élargir les services offerts au-delà de l’approche d’intervention individuelle (ASEUCC/CSMC, 2013; CSMC, 2012; McKean, 2011). Par ailleurs, le besoin d’interventions davantage appuyées par la recherche et les données probantes fait l’unanimité dans la communauté scientifique. Notamment, le développement de mesures préventives appuyées par des stratégies évaluatives rigoureuses permet d’en délimiter les paramètres optimaux d’implantation. De plus, l’innovation en matière de santé mentale se doit de proposer des interventions préventives facilement accessibles qui permettent aux étudiants de prendre une part active dans le développement de facteurs de protection et de compétences personnelles en vue d’acquérir et de maintenir une bonne santé mentale.

Mais qu’en dit la recherche?
Malgré que plusieurs initiatives de prévention universelle et ciblée aient été implantées auprès des étudiants de l’enseignement supérieur dans les dernières années, rares sont les programmes qui ciblent ou dépistent systématiquement les étudiants anxieux ou dépressifs et qui ont fait l’objet d’une étude systématique de leur efficacité. À titre d’exemple, au Québec, le programme Korsa, qui est basé sur la pratique de la pleine conscience et qui s’est avéré efficace pour diminuer la détresse chez les étudiants universitaires, ne cible pas spécifiquement les étudiants qui présentent des symptômes. Dans certaines études, l’effet sur les symptômes intériorisés est mesuré sans pour autant que l’intervention ne soit dessinée spécifiquement en lien avec ces problématiques. Également, les programmes varient en termes de leur modèle conceptuel, de leur durée et de leurs composantes. Deux méta-analyses réalisées par Conley et ses collègues (Conley, Durlak & Kirsch, 2015; Conley, Shapiro, Kirsch et Durlak, 2017) ont permis d’examiner les effets des programmes de prévention implantés auprès des populations étudiantes postsecondaires. Les programmes de prévention ciblée, c’est-à-dire ceux dans lesquels les participants sont dépistés en fonction de la présence de symptômes (ciblée-indiquée) ou de facteurs de risque (ciblée-sélective), fournissent des résultats positifs, et les effets sont maintenus à moyen terme. Notamment, les programmes visant directement l’anxiété ou la dépression ont permis une réduction significative des symptômes. Les résultats touchant l’implantation de programmes de prévention universelle sont également positifs malgré que la taille de l’effet soit plus faible que celle de la prévention ciblée. 

Le programme de prévention Zenétudes : vivre sainement la transition au collège
Au Québec, avec le soutien financier du ministère de l’Éducation, notre équipe a développé le programme de prévention Zenétudes : vivre sainement la transition au collège (Marcotte, Viel, Paré et Lamarre, 2016a, b, c, d, e, f, g), avec lequel nous avons tenté de répondre à certaines limites des programmes et des études d’efficacité existants. Notamment, aucun programme à ce jour n’avait été élaboré selon une structure multiniveaux incluant une intervention en classe dans un premier temps pour ensuite référer les étudiants présentant une symptomatologie en vue d’une intervention plus ciblée. Élaboré à partir du modèle multiniveaux de Christner et Mennuti (2009), ce modèle propose d’offrir en premier lieu une intervention universelle qui s’adresse à l’ensemble de la sous-population visée et qui répond normalement aux besoins d’environ 80 % de cette sous-population. À ce premier niveau, l’objectif est de développer les facteurs de protection et, ainsi, de réduire la vulnérabilité vis-à-vis de futurs problèmes ou de réduire les stratégies d’adaptation inadaptées. Il s’agit également d’offrir des ressources générales pour les étudiants. Ce premier volet du programme Zenétudes est ainsi offert en classe par les enseignants et vise le développement des connaissances et d’outils sur l’anxiété et la dépression ainsi que sur les transitions secondaire-collégial et de l’adulte émergent. L’implication des enseignants constitue un élément clé de l’intervention, ces derniers représentant le premier répondant en qui les étudiants ont confiance. Nos résultats ont d’ailleurs révélé à cet effet que 80,6 % des étudiants « pensent que les enseignants se soucient véritablement des étudiants ». Un objectif central de ce premier volet est également de procéder au dépistage des étudiants qui seront invités à participer aux autres volets du programme, c’est-à-dire identifier les étudiants qui présentent des besoins pour lesquels le volet 1 n’est pas suffisant et qui nécessitent une aide plus intensive. 

Le deuxième volet du programme Zenétudes, celui de la prévention ciblée-sélective, est offert sous la forme de deux ateliers ponctuels comportant chacun trois activités sur la gestion de l’anxiété et la prévention de la dépression. L’identification des distorsions cognitives ou pensées erronées associées à la dépression ou l’anxiété y sont notamment abordées. Ces courts ateliers peuvent aussi constituer une introduction au volet 3 du programme. Ce troisième volet du programme, soit celui de la prévention ciblée-indiquée, comprend 10 rencontres et s’adresse à de petits groupes de participants dépistés en raison de la présence de symptômes d’anxiété ou de dépression. Ce volet, animé par deux professionnels en santé mentale, comprend 36 activités et couvre l’ensemble des 15 composantes du programme. Parmi les habiletés enseignées figurent le développement des connaissances sur la santé mentale, l’identification des distorsions cognitives, les habiletés sociales, de communication et de résolution de problème, la pratique de la pleine conscience, le choix vocationnel et le développement du sentiment d’appartenance au collège. Chacun des trois volets est présenté dans un Manuel de l’animateur accompagné d’un Cahier du participant. 

Les résultats préliminaires
À ce jour, nos premiers résultats appuient l’efficacité des volets 1 et 3 du programme. Une première étude pilote a permis d’établir que la participation au volet 3 du programme permet de diminuer les symptômes d’anxiété et de dépression, les effets du programme demeurant présents trois mois après l’intervention (Marcotte, Paré & Lamarre, 2018). Également, avec le soutien financier des Fondations Bell Cause pour la cause et Rossy, nous avons débuté une vaste étude (2018-2021) visant à explorer la qualité de la mise en œuvre ainsi que les effets de chacun des trois volets du programme. Le programme ayant été implanté à ce jour auprès de plus de 1 400 étudiants collégiaux québécois, les résultats révèlent que le volet 1 permet l’apprentissage de connaissances, et que ces dernières demeurent acquises lors de la relance, deux semaines plus tard. De plus, les résultats ont permis de constater que les apprentissages prennent place sans égard au genre, à l’âge ou à d’autres facteurs tels que le niveau socioéconomique des parents, l’absentéisme et le rendement scolaire, ce qui confirme la portée préventive de ce volet.

Les défis et enjeux 
Malgré ces résultats encourageants, l’implantation de programme de prévention auprès des jeunes adultes en contexte scolaire présente des défis majeurs qu’il faudra examiner dans une perspective d’optimisation de l’offre de service. D’une part, les sous-groupes et les conditions dans lesquelles les interventions démontrent une efficacité optimale sont encore peu connus. Est-ce que le programme est efficace autant pour les garçons que pour les filles? Est-il aussi efficace chez les étudiants plus âgés que chez les nouveaux arrivants au collégial? Est-ce que les jeunes plus déprimés ou anxieux bénéficient autant du programme que ceux qui le sont moins? Le niveau de scolarité des parents influence-t-il l’efficacité du programme? À titre d’exemple, Paré et Marcotte (soumis) ont démontré que parmi les étudiants qui avaient participé au volet 3 de Zenétudes, ceux dont la mère avait un niveau d’éducation postsecondaire plus élevé rapportaient un niveau plus faible de symptômes dépressifs au post-test. Par ailleurs, Rith-Najarian et ses collègues (2019) soulignent la surreprésentation des femmes dans les échantillons des études sur l’efficacité des programmes de prévention de l’anxiété, du stress et de la dépression chez les étudiants universitaires, ce qui peut questionner le soutien empirique à l’application des programmes aux jeunes hommes. D’autre part, nous ne connaissons pas l’efficacité différentielle des différentes composantes des programmes. Les programmes manualisés permettent l’organisation de ces composantes dans un tout cohérent et hiérarchisé présentant les activités dans des séquences d’apprentissages progressives. À titre d’exemple, les six activités du volet 3 de Zenétudes visant l’apprentissage de la pratique de la pleine conscience débutent par l’enseignement de l’effet rebond de la répression des pensées pour se terminer par l’observation de l’effet du jugement sur le langage intérieur. Nous avons examiné l’effet de cette composante sur l’efficacité du programme (Lamarre et Marcotte, sous presse). Les résultats n’ont pas permis de confirmer cet effet, c’est-à-dire que malgré que le programme se soit avéré efficace pour diminuer les symptômes de l’anxiété chez les étudiants collégiaux, il n’est pas possible de confirmer que cet effet est le fruit de l’apprentissage de la pratique de la pleine conscience. 

Les éléments facilitant l’implantation
Le contexte scolaire demeure le milieu idéal pour implanter les services de santé mentale puisqu’il constitue le milieu de vie naturel des jeunes populations. Il comporte cependant de nombreux défis. Parmi les éléments facilitateurs de l’implantation du programme Zenétudes, les formations offertes aux enseignants et aux professionnels ont constitué un élément incontournable de la réussite de l’implantation de nouvelles pratiques. À cet effet, Meyers et Durlak (2012), dans leur examen de plus de 25 schémas d’un processus d’implantation efficace de pratiques novatrices, ont identifié que la formation ainsi que l’assistance technique et la supervision constituaient des critères d’efficacité dans plus de 80 % des cas. Également, l’accord explicite des décideurs critiques est un facilitateur majeur afin de développer un climat organisationnel supportant et que les pratiques novatrices soient perçues comme souhaité, c’est-à-dire comme un bénéfice pour l’établissement. Lorsque les décideurs agissent comme leaders, ils peuvent faire en sorte non seulement de renforcer l’utilisation de nouvelles pratiques, mais également de réduire les barrières à leur implantation telle que la charge de travail liée à l’implantation des programmes. L’importance accordée à la coordination des différents acteurs impliqués dans l’implantation du programme et le dégrèvement d’une partie des tâches du professionnel est aussi un élément primordial du succès, particulièrement dans le contexte d’un programme multiniveaux. À cet égard, Domitrovich, Bradshaw, Poduska, Hoagwood, Buckley et coll. (2008) soulignent la rareté de la coordination entre les efforts de prévention universelle et ceux de prévention ciblée, les uns et les autres se déroulant rarement en coordination. En fait, nous n’avons recensé aucun programme proposant ces deux niveaux de prévention. À ceci nous pouvons ajouter le manque d’arrimage entre les ordres d’enseignement secondaire et collégial. Finalement, un dernier élément que nous croyons important de mentionner quant aux éléments clé de l’implantation de pratiques novatrices en santé mentale dans les établissements d’enseignement supérieur est l’identification de ce que Meyers et Durlak appellent des « champions for the innovation », c’est-à-dire des milieux pionniers qui seront les premiers à implanter le nouveau programme et qui feront office de référence pour les autres milieux qui se joindront au mouvement. Dans le cadre de l’étude de l’implantation du programme Zenétudes, les cégeps de La Pocatière et de la Gaspésie et des Îles pour leur participation soutenue pendant trois années consécutives à la vaste étude d’implantation 2018-2021 ont joué ce rôle primordial.

En conclusion, le développement de stratégies et de programmes de prévention applicables en milieux scolaires d’enseignement supérieur est essentiel afin de faire face à la forte présence des symptômes d’anxiété et de dépression chez les jeunes adultes. À ce jour, la disponibilité grandissante de programmes bien structurés et dont l’efficacité est soutenue par des données probantes est encourageante malgré les nombreux défis qui demeurent à relever pour une meilleure intégration de ces programmes par les milieux d’éducation.


Références 

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Christner, R. W. et Mennuti, R. B. (2009). School-based mental health: A practitioner’s guide to comparative practices. Routledge.

Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) (2012). Changer les orientations, changer des vies : Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada. https://www.mentalhealthcommission.ca/sites/default/files/MHStrategy_Strategy_FRE_1.pdf 

Conley, C. S., Durlak, J. A. et Kirsch, A. C. (2015). A meta-analysis of universal mental health prevention programs for higher education students. Prevention Science, 16(4), 487–507. doi: 10.1007/s11121-015-0543-1

Conley, C. S., Shapiro, J. B., Kirsch, A. C. et Durlak, J. A. (2017). A meta-analysis of indicated mental health prevention programs for at-risk higher education students. Journal of counseling Psychology, 64(2), 121–140. doi : 10.1037/cou0000190.

Domitrovich, C. E., Bradshaw, C. P., Poduska, J. M., Hoagwood, K., Buckley, J. A. et al. (2008). Maximizing the implementation quality of evidence-based preventive interventions in schools: a conceptual framework. Advances in School Mental Health Promotion, 1(3), 6–28.

Lamarre, C. et Marcotte, D. (sous presse). Le rôle médiateur de la pleine conscience dans l’effet d’un programme de prévention ciblé indiqué sur l’anxiété et le perfectionnisme des étudiants collégiaux. Revue canadienne de counseling et de psychothérapie.

Liu, F., Zhou, N., Cao, H., Fang, X., Deng, L., Chen, W., Lin, X., Liu, L. et Zhao, H. (2017). Chinese college freshmen’s mental health problems and their subsequent help-seeking behaviors: A cohort design (2005–2011). PloS One, 12(10). doi: 10.1371/journal.pone.0185531

MacKean, G. (2011). Mental health and well-being in post-secondary education settings: A literature and environmental scan to support planning and action in Canada. Canadian Association of College and University Student Services and Canadian Mental Health Association. http://www.cacuss.ca/_Library/documents/Post_Sec_Final_Report_June6.pdf 

Marcotte, D., Paré, M.-L. et Lamarre, C. (2020). A pilot study of a preventive program for depressive and anxious symptoms during the postsecondary transition. Journal of American College Health, 68(1), 32–38. doi : 10.1080/07448481.2018.1518907

Marcotte, D., Viel, C., Paré, M.-L. et Lamarre, C. (2016a). Zenétudes 1 : vivre sainement la transition au collège. Programme de prévention universelle — Cahier du participant. Montréal, Québec : Presses de l’Université du Québec.

Marcotte, D., Viel, C., Paré, M.-L. et Lamarre, C. (2016b). Zenétudes 1 : vivre sainement la transition au collège. Programme de prévention universelle — Manuel de l’animateur. Montréal, Québec : Presses de l’Université du Québec.

Marcotte, D., Viel, C., Paré, M.-L. et Lamarre, C. (2016c). Zenétudes 2 : vivre sainement la transition au collège. Programme de prévention ciblée-sélective. Atelier 1 : Quand la peur m’envahit. Cahier du participant. Montréal, Québec : Presses de l’Université du Québec.

Marcotte, D., Viel, C., Paré, M.-L. et Lamarre, C. (2016d). Zenétudes 2 : vivre sainement la transition au collège. Programme de prévention ciblée-indiquée. Atelier 2 : Quand les blues m’envahissent. Cahier du participant. Montréal, Québec : Presses de l’Université du Québec.

Marcotte, D., Viel, C., Paré, M.-L. et Lamarre, C. (2016e). Zenétudes 2 : vivre sainement la transition au collège. Programme de prévention ciblée-indiquée — Manuel de l’animateur. Montréal, Québec : Presses de l’Université du Québec.

Marcotte, D., Viel, C., Paré, M.-L. et Lamarre, C. (2016f). Zenétudes 3 : vivre sainement la transition au collège. Programme de prévention ciblée-indiquée — Cahier du participant. Montréal, Québec : Presses de l’Université du Québec.

Marcotte, D., Viel, C., Paré, M.-L. et Lamarre, C. (2016g). Zenétudes 3 : vivre sainement la transition au collège. Programme de prévention ciblée-indiquée — Manuel de l’animateur. Montréal, Québec : Presses de l’Université du Québec.

Mojtabai, R., Olfson, M. et Han, B. (2016). National trends in the prevalence and treatment of depression in adolescents and young adults. Pediatrics, 138(6), 1–10. doi: 10.1542/peds.2016-1878

Rith-Najarian, L. R., Boustani, M. M., et Chorpita, B. F. (2019). A systematic review of prevention programs targeting depression, anxiety, and stress in university students. Journal of Affective Disorders, 257(1), 568‑584. https://doi.org/10.1016/j.jad.2019.06.035