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La psychothérapie auprès des familles séparées hautement conflictuelles : cadre pratique et enjeux éthiques pour le psychologue

Dre Francine Cyr, psychologue

Clinicienne et professeure titulaire retraitée du Département de psychologie de l’Université de Montréal, elle est également coordonnatrice clinique du projet pilote Parentalité – Conflit – Résolution à la Cour supérieure du Québec.


Les séparations de couple qualifiées de hautement conflictuelles peuvent présenter les caractéristiques suivantes : hostilité manifeste entre les parents, difficultés à trouver des ententes à la suite de la séparation ou à collaborer dans les responsabilités et les décisions parentales, incidents d’agressivité verbale et physique, recours récurrent au système judiciaire, dénigrement et méfiance entre les parents, et triangulation des enfants dans le conflit, ces difficultés persistant au-delà de deux ans après la séparation (Cyr, Poitras, Godbout et Macé, 2017; Johnston, Roseby et Kuehnle, 2009; Meier, 2020). À cela peuvent s’ajouter des allégations de violence conjugale et d’aliénation parentale (Ayoub, Deutsch et Maraganore, 1999; Jaffe, Johnston, Crooks et Bala, 2008). Les enfants instrumentalisés dans ces conflits sont souffrants et plusieurs évoluent vers une vision clivée d’un bon et d’un mauvais parent. Ils en viennent alors à rejeter le parent dénigré pour s’allier entièrement à l’autre parent, entretenant un discours indifférencié avec lui sur les manquements ou les allégations proférées. Le psychologue confronté à ces situations complexes doit pouvoir déterminer les divers facteurs qui contribuent à la dégradation des relations familiales et, dans certains cas, à la rupture de lien entre un parent et son enfant. Il doit également bien comprendre les dynamiques individuelles et interpersonnelles en jeu s’il veut intervenir adéquatement et orienter ces familles vers les ressources appropriées (Cyr, Poitras et Godbout, 2020; Polak, Altobelli et Popielarczyk, 2020).

Dans ces dossiers complexes, la perspective systémique est l’approche de choix à privilégier tant avec la famille qu’avec les divers systèmes qui l’entourent, notamment la famille élargie et la famille recomposée, de même que les intervenants psychosociaux qui l’épaulent, qu’il s’agisse de psychologues privés ou d’intervenants du système judiciaire (Fidler, Bala et Saini, 2011; Fidler et Bala, 2020; Cyr, Poitras et Paquet, 2019). Toutefois, ces familles ou certains de leurs membres se montrent généralement réfractaires à s’engager dans une démarche psychothérapeutique, et c’est pourquoi la nécessité d’un encadrement judiciaire du processus d’intervention psychothérapeutique s’est imposée au cours des années (Fidler, Bala et Saini, 2013; Sullivan, Ward et Deutsch, 2010; Warshak, 2010). La psychothérapie s’inscrit alors dans un protocole de gestion psychojudiciaire où la complémentarité des rôles interprofessionnels entre le psychologue, les avocats et le juge constitue une prémisse de l’efficacité d’une gestion particulière de ces dossiers difficiles (Cyr et al., 2017).

Bien que les parents soient invités à souscrire à un tel modèle d’intervention, aucun n’est forcé de s’y engager. Toutefois, lorsqu’ils y consentent, ils doivent comprendre clairement ce à quoi ils s’engagent. Ils acceptent de travailler dans ce cadre psychothérapeutique encadré par un juge et comprennent qu’ils sont imputables de leur conduite devant le juge. Les conditions propices à des changements significatifs sont alors mises en place en vue d’une amélioration de la relation entre les coparents et de la consolidation ou de la reprise de lien entre le parent rejeté et son ou ses enfants.

Le psychologue est un acteur clé qui éclaire le processus de gestion de ces familles qui ont mis en échec tous les autres modes alternatifs de résolution des différends (Cyr, Poitras et Godbout, en préparation). Les interventions psychothérapeutiques qu’il offre visent des changements en profondeur et une prise de conscience de la contribution de chacun des membres de la famille à l’aggravation de la situation conflictuelle et leur responsabilité de contribuer à la solution. Le cadre clinique nécessaire à la mise en place d’une telle psychothérapie et les enjeux déontologiques et cliniques, notamment en lien avec l’établissement et le maintien de l’alliance thérapeutique, seront brièvement présentés.

La psychothérapie : élément essentiel du protocole psychojudiciaire
La psychothérapie offerte à ces familles se distingue du travail effectué par l’expert psychosocial, qui émettra des recommandations en matière de garde après avoir réalisé une évaluation de la situation familiale. En effet, l’objectif de la psychothérapie n’est pas de formuler des recommandations concernant la garde des enfants, mais bien d’aider les parents à construire une coparentalité fonctionnelle et de renforcer ou de retisser les liens parent-enfant grâce à la collaboration des deux parents et en étroite collaboration avec les intervenants du domaine judiciaire. Le travail de psychothérapie se distingue également de l’accompagnement parental, du soutien parental, de l’intervention conjugale et familiale, de l’éducation parentale, de la réadaptation, du suivi clinique et du coaching (C-26, r. 222.1 – Règlement sur le permis de psychothérapeute).

Cela n’exclut pas que le psychologue ait aussi recours à toutes ces modalités d’intervention, mais la psychothérapie vise un travail plus en profondeur. Son cadre de pratique et ses techniques d’intervention sont ceux de la psychothérapie et il emprunte à divers modèles de base de la pratique psychothérapeutique, notamment psychodynamique et les modèles cognitivo-comportemental, humaniste et systémique

Une approche intégrative qui met à profit différents modèles théoriques ou techniques, des méthodes et des stratégies d’intervention est un atout considérable pour agir dans ces situations de séparations difficiles. Elle permet de travailler toutes les couches de la dynamique familiale complexe et d’intervenir sur les nombreux angles de la problématique familiale. Bien sûr, un tel cadre de travail pose des défis cliniques et des enjeux déontologiques importants (Poitras, Maheux, Godbout et Cyr, en préparation)

Le rôle du psychologue 
Au sein du protocole psychojudiciaire, il est essentiel que le rôle du psychologue avec qui se passe la psychothérapie familiale soit défini clairement. Le clinicien proposera une intervention systémique sur mesure visant les objectifs suivants : (1) l’amélioration de la communication parentale et de la relation coparentale, (2) l’amélioration des compétences parentales et (3) le renforcement du lien fragilisé entre l’enfant et l’un de ses parents ou, quand le lien est rompu, son rétablissement.

Pour ce qui est des deux premiers objectifs, l’intervention vise le développement, le renforcement et le maintien des habiletés nécessaires aux parents pour résoudre leurs différends et le développement d’une coparentalité fonctionnelle et respectueuse. Pour atteindre ces buts, le psychologue aura recours à diverses stratégies d’intervention, dont l’entraînement aux habiletés de communication coparentales ainsi que le développement de compétences parentales et coparentales axées sur les besoins des enfants.

Quant au troisième objectif, le psychologue établira les éléments de la dynamique familiale, notamment les attitudes, les comportements ou les incidents qui peuvent contribuer au refus ou à la résistance de l’enfant de voir l’un de ses parents. Il favorisera une prise de conscience chez chacun des membres de la famille de la contribution respective de chacun au développement ou au maintien de la dynamique familiale dysfonctionnelle et de la fragilisation ou de la perte de lien entre l’un des parents et l’enfant.

Le psychologue travaillera avec chacun des parents afin de les aider à nommer et à reconnaître leurs sentiments, puis à partager leur expérience affective en rapport avec leur ex-conjoint. Il aidera chaque parent à analyser l’impact de sa perception de l’autre parent et des compétences parentales de ce dernier sur le potentiel de changement dans la relation parentale et coparentale; il évaluera la capacité de chacun à faire confiance à l’autre et à collaborer avec l’autre dans l’intérêt supérieur de l’enfant, et construira pas à pas, au moyen du processus de psychothérapie, des étapes de changement visant à accroître les capacités parentales chez chacun des parents. Dans ses stratégies d’intervention, le psychologue aidera les parents à reconnaître, entre autres, la répétition intergénérationnelle de certains modes de relations interpersonnelles qui nuisent à l’établissement d’une coparentalité efficace. Il les sensibilisera aux rapports malsains qu’ils entretiennent avec leur enfant, rapports qui nuisent à la relation de leur enfant avec son autre parent. Le psychologue travaillera aussi à établir un rééquilibrage structural de la famille (Minuchin et Nichols, 1998), rétablissant une hiérarchie et des frontières entre le sous-système parental et celui des enfants-fratrie. Il dégagera les enfants, triangulés dans le conflit interparental, en sensibilisant les parents aux rôles de parentification et d’adultification dans lesquels ils ont souvent placé et instrumentalisé leurs enfants. Les transitions assistées qui se dérouleront en présence du psychologue ou de façon virtuelle, lors du retour de l’enfant chez l’autre parent, permettront, par exemple, de veiller à uniformiser le discours de l’enfant concernant son temps passé avec le parent qu’il quitte. L’enfant fera un court bilan de son temps passé chez le parent A en présence de ce parent et de l’intervenant et, lorsque l’enfant retrouvera le parent B, il sera appelé à faire le même bilan que précédemment. Les positions clivées concernant les figures parentales dans lesquelles les enfants sont enfermés seront alors nuancées et la réévaluation de la qualité du temps avec ce parent sera favorisée chez l’autre parent. Dans ses efforts en vue de rétablir les contacts entre un parent rejeté ou éloigné par son enfant, le psychologue aura recours à une stratégie de désensibilisation systématique visant une exposition progressive au parent rejeté afin de déconstruire les peurs ou l’évitement phobique de l’enfant envers ce parent. Pour ce faire, il aura besoin de mobiliser le parent aligné avec l’enfant à travailler en toute bonne foi au rapprochement de l’enfant avec le parent rejeté et au rétablissement du lien entre les deux en mettant fin, notamment, au dénigrement de l’autre parent et à ses conduites aliénantes. Le psychologue incitera également le parent rejeté à reconnaître et à réparer les dommages qu’il aurait lui-même causés à sa relation avec son enfant par certaines de ses conduites ou de ses paroles inappropriées ou maladroites. 

Ces divers aspects du travail du psychologue visent à favoriser des changements significatifs dans la perception et les représentations cognitives d’un parent envers l’autre parent ainsi que dans son fonctionnement émotionnel ou comportemental, dans sa compréhension de la dynamique familiale et dans le système interpersonnel d’une famille. Ces objectifs ne peuvent être atteints sans qu’un travail psychologique soit accompli par chacun des membres de la famille en vue de modifier ses perceptions, son discours, ses affects, ses comportements et son système interpersonnel. « Ce traitement va au-delà d’une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils ou de soutien. » (Article 187.1 du Code des professions.)

Un travail psychothérapeutique sera également effectué auprès de l’enfant (ou des enfants) lors d’entretiens individuels ou conjoints avec chacun des parents en vue de modifier ou de repenser leur perception de l’histoire familiale, de la séparation et des conflits entre leurs parents. Grâce à ce travail, l’enfant pourra mieux comprendre les conflits de loyauté dans lesquels il se trouve coincé et ses rapports avec chacun de ses parents; il pourra aussi s’autoriser une relation plus spontanée et authentique avec le parent rejeté. Le travail psychothérapeutique avec tout le système familial vise à rétablir des relations parent-enfant qui respectent le besoin de tout enfant d’avoir un lien significatif avec ses deux parents, qui prendront soin de façon responsable et compétente de leur progéniture. 

Le partage des informations et la confidentialité
L’interdisciplinarité est au cœur du succès de l’intervention auprès de ces familles hautement conflictuelles. Ainsi, le partage des informations à l’intérieur de l’équipe d’intervention psychojudiciaire (dont les règles sont clairement explicitées) est nécessaire et il n’est possible que si les parents (et les enfants de 14 ans et plus) y consentent de manière éclairée en signant la documentation prévue à cet effet au début de la prise en charge par le psychologue. Ce consentement sera constamment renouvelé au cours du processus d’intervention pour s’assurer d’une adhésion libre et éclairée des parents.

Les communications qui s’intègrent à l’intervention du psychologue ou du psychothérapeute prennent trois formes : (1) la rédaction de rapports de processus, (2) les communications téléphoniques entre les professionnels impliqués et (3) les audiences de gestion avec les parents et l’ensemble de l’équipe psychojudiciaire. Les parents sont informés à l’avance du fait que les rapports de processus feront état de la collaboration offerte par chacun d’eux et des enfants ainsi que de l’évolution ou non dans l’atteinte des objectifs fixés. Ces rapports ne divulgueront pas le contenu de la psychothérapie. Le psychologue pourra y inclure des faits et des recommandations cliniques (maintien du suivi psychothérapeutique, référence à un autre type d’intervention ou à des ressources additionnelles d’évaluation ou de traitement). Au départ, les parents seront informés du fait que ces rapports visent à éclairer le juge sur l’avancement du processus et que celui-ci pourra donc s’y référer pour modifier son ordonnance (modifications des modalités de garde et d’accès, application de sanctions, ou encore s’il sent le besoin de mettre fin au processus d’intervention psychojudiciaire). Cette transparence est nécessaire pour favoriser l’établissement et le maintien de l’alliance thérapeutique.

L’alliance thérapeutique
Travaillant dans une approche systémique en vertu de laquelle la cible d’intervention est la famille entière, le psychologue est constamment confronté à la nécessité de garder la plus grande neutralité possible dans ses interventions auprès de l’ensemble des membres de la famille. Pour ce faire, il doit éviter de nouer des relations particulières avec un sous-groupe ou avec un individu au risque de perdre cette neutralité essentielle. Cela représente un défi considérable étant donné les risques importants, dans un contexte conflictuel, que toute phrase puisse être perçue sans nuance, et la possibilité que l’un ou l’autre des parents, voire les deux, cherchent la complicité du psychologue. Devant cette réalité, l’analyse continue du contretransfert du psychologue sera essentielle. Le recours à la supervision ou à la consultation, notamment l’intervision, s’est révélé un atout indiscutable dans ce type de travail, et ce, tant pour rétablir la neutralité du psychologue que pour lui éviter un épuisement professionnel, ces familles taxant lourdement les ressources des intervenants (Cyr et al., 2017).

Rappelons en terminant que ce dispositif d’intervention psychojudiciaire inusité et novateur vise un but principal, soit l’intérêt supérieur de l’enfant. C’est dans la poursuite de cet objectif commun que sont rassemblés et mobilisés les parents et tous les acteurs psychosociaux et judiciaires pour être mis à contribution dans un processus de changement fondé sur une approche de justice collaborative. Nous espérons que ce modèle de pratique saura inspirer les collègues dans leur travail de psychothérapie auprès de ces familles et leur donner des outils et un cadre de travail qui leur permettra de dépasser le sentiment d’impuissance et de désolation face à l’immense détresse dont  ils sont témoins chez ces enfants et leurs parents enlisés dans des conflits qui perdurent.

Notes

Les approches structurale, narrative, axée sur les solutions et axée sur le modèle des relations d’objet servent de modèle de références théoriques au psychologue.

Pour un examen fouillé de ces questions déontologiques, voir l’article en préparation mentionné.

Voir l’annexe 8 du projet pilote Parentalité – Conflit – Résolution. Ces règles mentionnent que le psychologue peut communiquer avec les avocats des parents et avec le juge responsable du dossier en vue de faire le point sur l’avancement du processus, de dénouer les impasses, et de maintenir l’engagement des parents et de leurs avocats dans le processus d’intervention psychojudiciaire.

 

Bibliographie
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