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Le réseau de la santé ne peut se priver de psychologues ni des doctorants en psychologie

08.01.2016

Montréal, le 8 janvier 2016 – À la suite de la confirmation du boycottage des internats en psychologie dans le réseau de la santé, l’Ordre des psychologues du Québec s’inquiète de la situation et craint la détérioration de l’accessibilité aux services psychologiques dans le réseau public, la principale offre gratuite pour la population.

Le manque d’accessibilité aux services engendre des conséquences dans la vie des personnes souffrantes et de leurs proches. Trop souvent, la problématique de santé mentale s’aggrave, se complexifie et se chronicise, entraînant des impacts familiaux et professionnels importants. Ces conséquences entraînent des coûts nettement plus importants que ceux d’un accès adéquat à des services psychologiques, l’efficacité de ces derniers étant clairement démontrée. « Les gens qui souffrent de problèmes psychologiques le font en silence, mais la douleur est tout de même intenable pour la personne et dommageable sur le plan social », affirme la présidente de l’Ordre, la Dre Christine Grou, psychologue. « Il faut cesser d’ignorer cette souffrance, elle existe sur des listes d’attente de plusieurs mois, voire d’une année complète », ajoute la présidente.

En plus de superviser les internats en psychologie, les psychologues dans le réseau de la santé exercent plusieurs activités qui nécessitent leur expertise, notamment l’évaluation des troubles mentaux et des troubles neuropsychologiques ainsi que la psychothérapie. « Le réseau public de la santé a besoin de psychologues pour traiter la population et pour assurer la qualité des services offerts par la relève. Il doit donc s’assurer de leur rétention », soutient la Dre Grou, qui rappelle que les services doivent être dispensés par les professionnels qui sont qualifiés pour les rendre.

Les doctorants en psychologie exercent des activités professionnelles auprès du public, contribuant ainsi à répondre aux besoins. Contrairement aux résidents en médecine, ils ne sont pas rémunérés pendant leur internat obligatoire. « Au moment de leur internat, ils ont déjà fait au moins sept années de solides études universitaires. Il faut prévoir que le boycottage touchera les services à court terme, mais aussi à moyen terme, car il reportera la diplomation des doctorants », souligne la Dre Grou, aussi préoccupée par la difficulté d’attraction de la relève dans le réseau de la santé.

L’Ordre déplore la situation actuelle et souhaite que les différents acteurs trouvent des solutions viables pour retenir les psychologues dans le réseau de la santé et pour inciter la relève à s’y investir afin de maintenir l’accessibilité aux services psychologiques.

Rappelons que la principale mission de l’Ordre des psychologues est la protection du public. Pour ce faire, il s’assure de la qualité des services offerts par ses membres, favorise le développement de la profession et défend l’accessibilité aux services psychologiques.

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Renseignements et demandes d’entrevues :
Krystelle Larouche, conseillère aux communications
Ordre des psychologues du Québec
514 738-1881, p. 225
Cellulaire : 514 797-7044
klarouche@ordrepsy.qc.ca