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Les technologies dynamiques et immersives à la rencontre de la « neuropsychologie sociale »

Dre Miriam Beauchamp, psychologue

Professeure agrégée en neuropsychologie à l’Université de Montréal et chercheuse au CHU Sainte-Justine et à la Chaire de recherche du Canada sur les traumatismes crânio-cérébraux pédiatriques, elle s’intéresse aux conséquences des perturbations cérébrales et à leurs effets sur le développement cognitif et social.

Danaë Larivière-Bastien

Candidate au doctorat en neuropsychologie et récipiendaire d’une bourse du CRSH. La réadaptation, le traumatisme craniocérébral et les conséquences des atteintes cérébrales sur la qualité de vie font partie de ses intérêts de recherche.


La technologie est plus que jamais omniprésente dans notre quotidien : les avancées telles que les applications pour tablettes et la réalité virtuelle, conjuguées au développement rapide de leur utilisation en neuropsychologie, en font déjà un sujet incontournable au sein de notre discipline. Du point de vue de l’usager, ces outils sont attrayants, dynamiques et offrent souvent un côté ludique qui augmente leur intérêt. Du point de vue du neuropsychologue, les promesses sont alléchantes et les avantages, potentiellement nombreux. L’amélioration de la validité écologique est l’un de ces avantages. La possibilité de créer des outils imitant de façon réaliste les contextes de la vie de tous les jours est un atout inestimable dans l’évaluation d’un grand nombre de processus neuropsychologiques. Elle est particulièrement pertinente dans l’étude des habiletés sociales, qui est encore souvent réalisée par l’entremise de longs questionnaires remplis par une tierce partie. Cet article propose un bref portrait des approches technologiques préconisées dans l’évaluation et l’intervention en cognition et en compétence sociale, ainsi que quelques lignes directrices pour guider leur utilisation.

En prenant l’exemple d’une situation commune de la vie de tous les jours, comme un conflit social dans une cour d’école, avec toute sa complexité, ses subtilités et les multiples acteurs impliqués, on constate rapidement les limites d’une approche traditionnelle pour quantifier et refléter l’ensemble des processus nécessaires à sa résolution. L’apport des nouvelles technologies se révèle donc de première importance dans le domaine de la cognition sociale, des relations interpersonnelles, de la communication sociale et du comportement.

Cela dit, aussi attrayantes que les nouvelles technologies puissent paraître, leur essor rapide ne devrait toutefois pas nous dispenser de notre responsabilité de nous poser des questions élémentaires et pourtant fondamentales, telles que de savoir si ces nouveaux outils sont plus efficaces que les précédents et s’ils remplissent réellement leurs promesses en ce qui a trait à la représentation et à la quantification des processus visés. Alors que le rythme effréné de développement des technologies nous incite à agir rapidement, il devient d’autant plus essentiel, aujourd’hui, de prendre le temps de baliser leur utilisation pour éviter les dérives.

La cognition sociale en neuropsychologie
Nous évoluons à l’intérieur d’environnements sociaux complexes. En tant qu’individus fondamentalement sociaux, une part prédominante de nos comportements découle de nos interactions sociales. La cognition sociale, c’est-à-dire la capacité de reconnaître, de manipuler et d’agir en tenant compte de l’information sociale pertinente, est essentielle pour comprendre nos comportements dans un contexte social, et elle inclut, entre autres, la reconnaissance des émotions, la théorie de l’esprit, l’attribution d’intention, l’empathie, le raisonnement moral et la communication sociale (Beauchamp et Anderson, 2010).

Les recherches ont montré que la cognition sociale est assurée par un réseau neuronal reconnaissable nommé « cerveau social », impliqué dans le traitement des stimuli sociaux et des habiletés interpersonnelles (Adolphs, 2009). Les techniques de neuroimagerie ayant permis de confirmer l’existence de ce réseau spécialisé, il est désormais possible de faire le lien entre les atteintes cérébrales et les déficits sur le plan social. Cela sous-entend que ces déficits peuvent être détectés et repérés dans l’évaluation neuropsychologique puis ciblés dans les interventions.

Des déficits de la cognition sociale sont rapportés dans un grand nombre de troubles neurologiques, qu’ils soient acquis (accident cérébrovasculaire [ACV], traumatisme craniocérébral [TCC], sclérose en plaques), développementaux (trouble du spectre de l’autisme [TSA], trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité [TDAH]) ou psychiatriques (schizophrénie, trouble bipolaire). La cognition sociale est d’ailleurs désormais reconnue comme un domaine clé à inclure dans l’évaluation des troubles mentaux et le diagnostic des conditions médicales (AACN, 2007; American Psychiatric Association, 2013).

La cognition sociale n’est toutefois pas systématiquement évaluée et est souvent limitée aux paradigmes classiques (tâches papier-crayon, évaluations subjectives). Ces méthodes ont une moindre valeur écologique, sont biaisées par la désirabilité sociale, et ont peu de pouvoir prédictif dans le monde réel. Les neuropsychologues sont appelés à intégrer des mesures dynamiques, complexes et interactives, à l’image des interactions sociales elles-mêmes. Plusieurs obstacles empêchent toutefois l’innovation en évaluation sociale, tels que l’accès limité à des mesures validées et standardisées ou le fait que la plupart des outils sont uniquement disponibles en anglais.

Les innovations technologiques dans le domaine social
Les nouvelles technologies offrent des possibilités intéressantes pour contrer les limites des mesures classiques. Grâce à plusieurs approches innovantes comme les environnements virtuels et les applications pour tablettes, il est maintenant possible de concevoir des tâches qui reproduisent assez fidèlement la réalité. Le grand réalisme des outils technologiques permet une meilleure généralisation et le caractère dynamique et interactif des interfaces accroît la motivation et l’engagement des usagers.

1. Les outils informatisés et les applications pour tablettes
Des outils informatisés novateurs ont été conçus pour l’évaluation de la cognition sociale. C’est le cas notamment de la tâche informatisée SoMoral (Socio-Moral Reasoning Aptitude Level), destinée à évaluer le raisonnement moral des enfants et des adolescents. Cette tâche présente des dilemmes moraux par l’entremise de photos de vrais acteurs prises dans une perspective à la première personne afin d’augmenter l’engagement émotionnel. Cette approche permet le traitement des expressions émotionnelles faciales, très utile pour renseigner sur l’état affectif interne d’une personne et faciliter la compréhension des situations sociales. La tâche ne requiert pas de lecture ou d’écriture, ce qui facilite l’administration aux populations pédiatriques et cliniques (Chiasson, Vera-Estay, Lalonde, Dooley et Beauchamp, 2017). Une batterie standardisée de tests neuropsychologiques (EMOTICOM) a également été créée pour évaluer la sphère affective cognitive, soit le traitement des émotions, la motivation, l’impulsivité et la cognition sociale. Les résultats de la validation de cette batterie informatisée suggèrent qu’elle peut être un outil intéressant pour l’évaluation de la cognition sociale (Bland et al., 2016).

Grâce à la possibilité de présentations dynamiques telles que des vidéos, des images réelles ou des stimuli audio, les tablettes électroniques se prêtent bien à l’évaluation des processus sociaux. Par exemple, une batterie interactive standardisée sous forme d’application pour tablettes (PEERS, Pediatric Evaluation of Emotions, Relationships and Socialization, Thompson et al., 2018) permet d’évaluer 12 composantes de la cognition sociale chez des enfants de 4 à 18 ans.

2. La réalité virtuelle, augmentée et immersive
Différentes technologies (casques, voûtes immersives, réalité augmentée, réalité virtuelle sociale) peuvent être utilisées pour mesurer le fonctionnement cognitif et social. Ces technologies permettent au participant d’évoluer à l’intérieur d’environnements sociaux très réalistes, dans un laboratoire ou dans une clinique. Ces caractéristiques sont particulièrement pertinentes pour l’étude des habiletés sociales puisque les actions, les réactions, les sentiments et les réflexions de l’usager refléteront ceux du monde réel, améliorant la validité et la précision de ses réponses et aussi la généralisation et le transfert. Les preuves de l’efficacité des environnements virtuels pour l’évaluation cognitive existent déjà (voir par exemple Lalonde, Henry, Drouin-Germain, Nolin et Beauchamp, 2013), et de plus en plus d’études confirment l’intérêt des environnements virtuels pour évaluer les habiletés sociales (Kim et al., 2007; Parsons, Mitchell et Leonard, 2004).

Du côté de l’intervention, des programmes virtuels conçus pour améliorer la compétence sociale des individus souffrant de schizophrénie ont été testés et leur efficacité a été établie (Ku et al., 2007). Les approches virtuelles ont aussi été utilisées avec succès pour traiter divers troubles psychologiques, comme l’anxiété sociale (Bouchard et al., 2017). Des environnements virtuels, utilisés pour reproduire des scénarios sociaux complexes, se sont avérés être un outil excitant et motivant chez les enfants, augmentant par le fait même leur fiabilité et leur validité (Parsons, Rizzo, Rogers et York, 2009). L’intervention au moyen de la réalité virtuelle est déjà utilisée chez les adolescents vivant avec le trouble du spectre de l’autisme et les résultats montrent qu’elle est efficace pour améliorer leurs habiletés sociales (Mitchell, Parsons et Leonard, 2007).

3. Les jeux vidéo sérieux
Les jeux vidéo sérieux, c’est-à-dire toute forme de jeu interactif informatisé ayant été conçu pour offrir plus que du divertissement (Ritterfeld, Cody et Vorderer, 2009), permettent d’influencer les apprentissages et offrent donc un intérêt en contexte d’intervention. Ces jeux vidéo représentent en effet une avenue prometteuse pour l’évaluation et l’intervention sociale. En plus de susciter l’intérêt des usagers de tous les âges, les jeux vidéo sérieux ont l’avantage d’être faciles à utiliser, de réduire les biais subjectifs et d’augmenter la validité écologique. De plus, comme les comportements des joueurs sont automatiquement notés plutôt que codés par des observateurs, les erreurs d’interprétation sont minimisées. Les bénéfices des jeux vidéo sérieux pour l’amélioration des habiletés sociales ont été étudiés chez plusieurs populations, notamment les enfants atteints de TDAH (Fenstermacher, Olympia et Sheridan, 2006). C’est toutefois auprès des enfants et des adolescents atteints d’un TSA que l’utilisation de jeux vidéo sérieux a été le plus étudiée. Par exemple, les performances d’enfants de 6 à 9 ans vivant avec un TSA sur le plan de la reconnaissance des émotions, de même que leur capacité de socialisation, ont été significativement améliorées à la suite de leur participation au jeu Emotiplay (Fridenson-Hayo et al., 2017). Le jeu numérique Hall of Heroes, conçu pour améliorer les habiletés sociales et utilisant le thème des superhéros, a permis d’améliorer significativement les habiletés sociales des jeunes de 9 à 13 ans. Le jeu a également fait diminuer les sentiments d’anxiété et de dépression chez ces mêmes enfants (DeRosier et Thomas, 2019). Le jeu vidéo sérieux Les Dilemmes présente aux adolescents des situations sociales conflictuelles; ils doivent choisir une action et justifier leurs réponses. La maturité de leur raisonnement est évaluée automatiquement à partir de techniques d’analyse en intelligence artificielle et des rétroactions adaptées à leurs réponses sont fournies par des amis représentés par des avatars. Les données préliminaires sont prometteuses quant à l’amélioration du raisonnement social des jeunes et l’outil pourra être testé auprès des populations cliniques ou vulnérables (Lasalle, 2019).

Les balises et les lignes directrices dans le développement et l’utilisation des technologies
Les outils technologiques de mesure et d’intervention en cognition sociale doivent faire l’objet d’un processus rigoureux pour que leur validité soit assurée. Certaines considérations, soutenues par des données en neurosciences sociales, doivent être prises en compte, tel que le fait que la nature et le mode de présentation du stimulus affecteront la réponse cognitive et neurale. Par exemple, un stimulus social présenté dans une perspective à la première ou à la troisième personne changera la réponse du participant (Fehr, Achtziger, Roth etStrüber, 2014). Il faut également s’assurer que l’évaluation de la cognition sociale suit certaines lignes directrices. Le tableau 1 propose quelques considérations qui permettront aux cliniciens et aux chercheurs d’évaluer eux-mêmes la pertinence, la valeur et la validité des outils en cognition sociale.
 

Tableau 1.

Questions à considérer pour évaluer la valeur et la validité des mesures sociales

Est-ce que le stimulus présenté…

  • représente la meilleure approximation du processus social ciblé?
  • permet à l’usager de participer au processus social en temps réel?
  • prend en compte toute la complexité des expressions faciales humaines?
  • reflète les variations naturelles dans la prosodie du discours?
  • considère les subtilités de la communication sociale non verbale?

 

Est-ce que la tâche…

  • tient compte de la complexité des interactions et des échanges sociaux?
  • utilise des stimuli dynamiques et interactifs?
  • présente des situations sociales pertinentes quant à la vie de tous les jours?
  • dépeint des situations sociales susceptibles d’être familières à l’usager?
  • utilise la perspective à la première personne pour mesurer les réponses individuelles?
  • montre une réceptivité au changement lorsqu’utilisée pour l’intervention?

 

Est-ce que la cotation…

  • se transpose à des processus sociaux cognitifs établis?
  • a une utilité clinique et pratique?
  • offre une gamme de valeurs permettant de documenter les différences significatives?
  • prend en considération les processus affectifs et les réactions?
  • fait la différence entre les processus automatiques et volontaires?

 

 

Tiré et traduit de Beauchamp (2017).

Conclusion
Les exemples présentés dans cet article ne représentent que quelques-unes des nombreuses avancées technologiques utilisées actuellement en neuropsychologie dans le domaine social. Alors que le processus de validation de ces outils n’en est qu’à ses balbutiements, il est clair que de nombreuses considérations seront à prendre en compte à mesure que de nouvelles technologies seront développées. Les neuropsychologues ont besoin d’outils validés pouvant être adaptés à la complexité et aux nuances des interactions sociales et des processus sociaux. Ces outils doivent atteindre les critères de validité, de fidélité et de standardisation les plus élevés. Les efforts dans ce sens doivent être combinés à l’instauration d’une meilleure compréhension du fonctionnement social afin d’améliorer le diagnostic, l’évaluation et le traitement d’une grande variété de troubles qui comportent des déficits sociaux. À condition de les employer avec discernement et prudence, les nouvelles technologies seront sans conteste un atout précieux dans la construction d’un arsenal de mesures d’évaluation et d’approches d’intervention permettant de déterminer avec précision les déficits de la cognition sociale et d’améliorer les habiletés sociales des personnes touchées.


BIBLIOGRAPHIE

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