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Psychothérapie et Premières Nations : contribution du psychologue à la guérison et à la réconciliation

Dre Judith Morency | Psychologue 

La Dre Morency est engagée depuis 25 ans dans la pratique clinique et communautaire auprès des Premières Nations, avec lesquelles elle a développé divers programmes de traitement sur les traumatismes et la violence sexuelle alliant approches contemporaines et culturelles.


Les psychologues québécois, qu’ils soient issus des Premières Nations ou non, sont appelés à apporter leur contribution de multiples façons aux membres des communautés des Premières Nations, incluant dans le travail de psychothérapie. La population des Premières Nations est en forte croissance et aujourd’hui plus de la moitié vit en milieu urbain. L’initiative de Psychologie Québec de préparer un numéro sur les Premières Nations est particulièrement bienvenue en cette époque où les sociétés québécoise et canadienne sont interpellées et invitées à mieux saisir les réalités et les besoins des membres des Premières Nations. Elles sont invitées à envisager non seulement l’histoire, mais surtout l’héritage que perpétuent les bases des relations des Premières Nations avec la culture dominante. Cet héritage se reflète entre autres dans l’esprit des institutions sociales que sont les systèmes de santé et de services sociaux desservant les Premières Nations. Le regard et l’attention publique s’élargissent aujourd’hui pour envisager non seulement le vécu des Premières Nations, mais aussi leurs relations avec la société canadienne et l’ensemble de ses structures.

Sans prétention à l’universalité, après une pratique de 25 ans auprès de diverses communautés des Premières Nations, je souhaite dégager certains éléments d’une compétence réflexive et d’une posture thérapeutique favorisant une réelle rencontre dans l’espace thérapeutique. Je nous invite à marcher d’un pas résolu vers l’intersection entre les cultures à laquelle je faisais référence dans deux articles publiés dans la présente revue en 2001. Cette intersection, théâtre de croyances, de préjugés, d’idées, d’émotions de honte et de méfiance réciproques, est à revisiter, si le moyen et la finalité de la relation thérapeutique sont réellement d’établir une relation basée sur la confiance. Comment le psychologue peut-il contribuer à la guérison et à la réconciliation? Nous ne pouvons pas refaire le passé, mais nous pouvons rectifier l’histoire qui ne nous a pas été enseignée de la bonne manière en écoutant les voix des Premières Nations. Nous pouvons placer le soutien à l’identité culturelle au centre de nos préoccupations en psychothérapie et tenter de favoriser une rencontre thérapeutique qui considère et honore sincèrement la richesse des cultures des Premières Nations.

Parcours, défis et enjeux actuels en matière de santé des Premières Nations

Le Québec compte 10 nations autochtones et la nation inuite, réparties en 54 réserves ou villages sur l’ensemble du territoire. En 2015, environ 104 000 personnes se sont identifiées comme autochtones ou inuites au Québec, qu’elles soient résidentes ou non (Registre des Indiens du ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada, décembre 2015). Il n’y a pas deux communautés identiques : les nations ont des traditions différentes, plusieurs réserves et tous les villages inuits sont très éloignés et atteignables seulement par avion, alors que d’autres communautés sont urbaines; elles se particularisent également par le nombre de membres résidents (de 200 à plus de 5000), le niveau de développement économique, le degré d’acculturation, les croyances et la spiritualité, etc. En dépit de cette hétérogénéité, observable à l’intérieur d’une même nation, d’une même communauté ou d’une même famille, certains défis et enjeux apparaissent communs aux Premières Nations.

L’espace est insuffisant dans le cadre de cet article pour décrire en détail les dimensions de l’histoire des Premières Nations dans lesquelles s’enracinent les défis et les enjeux actuellement rencontrés par les personnes, les familles, les communautés et les nations et qui composent la toile de fond de la psychothérapie. Un consensus est établi selon lequel les difficultés actuelles sont des conséquences directes de la colonisation, de la Loi sur les Indiens, de la sédentarisation forcée, des pensionnats indiens, des migrations forcées, de la rafle des années 1960 où un grand nombre d’enfants ont été retirés des réserves pour être placés dans des familles non autochtones éloignées, de la perte des territoires de chasse et de pratiques traditionnelles, de la langue, de l’interdiction de tenir des cérémonies, etc. Ces traumatismes collectifs ont entraîné la détérioration du tissu social et favorisé l’émergence et le maintien de nombreuses problématiques individuelles, familiales et collectives.

Des événements et mouvements nationaux de grande envergure entourant la reconnaissance des torts causés par les politiques assimilatrices et les pensionnats indiens ont donné une impulsion au cheminement de guérison des personnes et des communautés en amenant à l’avant-plan de larges pans de l’histoire des traumatismes relégués dans l’inconscient collectif canadien. À la suite de la Commission royale sur les peuples autochtones en 1996, le gouvernement fédéral a énoncé une déclaration de réconciliation en 1998, assortie d’une subvention qui a donné lieu à la mise sur pied de la Fondation autochtone de guérison qui, tout en finançant des initiatives de guérison locales, a permis de raviver et de renforcer les leviers locaux et culturels de guérison, incluant les cérémonies traditionnelles. En 2006, le gouvernement fédéral, les églises et des représentants des Premières Nations, des Métis et des Inuits signaient la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, dont les volets incluaient des compensations pour la perte de la langue et de la culture, des compensations pour les sévices physiques et sexuels vécus, la tenue d’une Commission de vérité et de réconciliation sur les pensionnats et des fonds pour le soutien affectif et culturel des anciens élèves tout au long du processus. Le gouvernement du Canada a ensuite formulé des excuses officielles pour les torts causés par les pensionnats indiens en 2008.

Les activités de la Commission de vérité et réconciliation, tenues pendant six ans à travers le Canada, se sont terminées en 2015 avec la publication d’un rapport qui a révélé l’histoire et les conséquences persistantes du système des pensionnats indiens et honoré les tragiques expériences vécues par les anciens élèves et leurs familles. Entre 1870 et 1996, ce sont plus de 150 000 enfants qui ont été envoyés de force dans les pensionnats indiens. Les objectifs de ces pensionnats n’étaient pas déguisés : « Pour pouvoir éduquer les enfants correctement, nous devons les séparer de leurs familles. Certains peuvent penser qu’il s’agit d’une mesure radicale, mais nous n’avons pas d’autre choix si nous voulons les civiliser », affirmait en 1883 Hector Langevin, ministre des Travaux publics du Canada. Les pensionnats avaient pour but de séparer les enfants autochtones de leur famille afin de limiter et d’affaiblir les liens familiaux et culturels et d’endoctriner les enfants pour qu’ils adhèrent à la culture dominante. Arrachés à leurs parents, les enfants ont été confinés pendant plusieurs années consécutives à un univers froid et hostile, exposés à toutes les formes de violence : culturelle, physique, psychologique, spirituelle, etc. Ces expériences collectives ont marqué plusieurs générations d’enfants et leurs parents, qui ont présenté et présentent encore des problèmes de santé mentale (dépression, état de stress post-traumatique, abus de substances et dépendances, violence, suicide, etc.) dont la transmission intergénérationnelle ne fait plus de doute (Mitchell, 2005; Bombay, Matheson et Anisman, 2009).

L’héritage de la colonisation est toujours d’actualité, et ses racines nourrissent encore l’esprit des structures qui offrent des services aux autochtones. En vue de la réconciliation, la commission a formulé 94 appels à l’action afin que toute la société canadienne, en particulier les instances et les personnes impliquées dans la santé, les services sociaux, la justice et l’éducation, soit éduquée sur l’histoire et les impacts des lois assimilatrices et des pensionnats indiens et sur la réalité et les besoins des Premières Nations. Le manque de connaissances historiques des Canadiens sur les racines profondes des difficultés a d’importantes répercussions pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits, ainsi que pour l’ensemble du Canada. Il renforce les attitudes racistes et alimente la méfiance du public à l’égard des membres des Premières Nations. Les questions touchant la discrimination, la justice sociale et les relations des Premières Nations avec la culture dominante demeurent bien actuelles, comme en témoignent la mise sur pied récente de deux commissions d’enquête, l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées en 2016 et la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec en 2017.

De la sécurisation culturelle à l’accordage culturel

Quels éléments composent une posture thérapeutique optimale favorisant une relation respectueuse et soutenant la formidable résilience des Premières Nations? Comment faire de l’espace thérapeutique un lieu de guérison avec les Premières Nations? Il faut d’abord reconnaître que la psychothérapie a le potentiel d’être dommageable. Si l’on n’y prend pas garde, des désaccordages, des microruptures de l’alliance thérapeutique et des microagressions raciales (Sue et coll., 2007) peuvent s’infiltrer dans l’espace thérapeutique, reproduisant les formes relationnelles coloniales rencontrées par la personne vis-à-vis de la société dominante. Les contretransferts culturels non reconnus seront néanmoins perçus par la personne en psychothérapie. Leur traction peut suffire à entraîner des dérapages et des impasses dans le travail thérapeutique et fermer la porte à l’exploration de certains sujets ou aspects significatifs (Pérez Foster, 1998). La résultante est l’invalidation de l’expérience de vie de la personne, l’imposition de valeurs, le diagnostic des différences culturelles comme des pathologies, ce qui, au final, rend inaccessibles les soins adéquats et contribue aux taux élevés d’abandon de traitement (Wendt, Gone et Nagata, 2015).

Le système de santé et de services sociaux canadien est basé sur des valeurs et des normes de soins eurocanadiennes qui ne répondent pas nécessairement aux besoins des Premières Nations. La sécurisation culturelle, un concept qui a émergé dans le domaine médical en Nouvelle-Zélande, est un processus qui propose aux intervenants de la santé de revoir et d’adapter les modes de prestation de services afin de mieux répondre aux besoins des Premières Nations. La sécurisation culturelle se déploie sur un continuum en trois points.  En partant d’une conscience culturelle initiale dans laquelle il est capable et désireux de reconnaître et d’accepter les différences culturelles, l’intervenant de la santé peut parvenir à une sensibilité culturelle à travers laquelle il tient compte des antécédents et des expériences culturelles des autochtones et respecte leurs savoirs.  Ensuite, il peut atteindre une certaine compétence culturelle où ses connaissances et attitudes lui permettent d’agir dans le respect de la culture.

La notion d’accordage culturel, quant à elle, propose que les habiletés relationnelles associées à la compétence culturelle sont liées à cinq dimensions spécifiques (Hoskins, 1999). Elle invite explicitement à reconnaître la souffrance de l’oppression culturelle, à poser des gestes d’humilité en étant conscient des relations entre les cultures majoritaire et minoritaire, à montrer la capacité de ne pas savoir, à agir avec révérence en approchant les différences culturelles avec estime et considération et à s’engager dans la mutualité.

L’accès à un certain savoir et à une meilleure connaissance de l’histoire collective et de la culture de la personne qui reçoit des services semble être une avenue vers l’intersection. La connaissance des pratiques culturelles, des enseignements traditionnels et de la vision du bien-être mental devient utile lorsqu’elle est définie par les savoirs autochtones locaux. Bien qu’elles soient toutes différentes, les cultures autochtones partagent certaines caractéristiques fondamentales qui s’expriment différemment selon les nations et les communautés ou que l’on vive dans une réserve ou en milieu urbain.

Il suffit de se rappeler que plusieurs communautés viennent de se sédentariser (années 1970) pour pleinement réaliser que l’esprit de la vie sur le territoire et de l’autonomie n’est pas loin, quelques générations plus tard. Il n’est pas rare que nos collègues de travail et les personnes à qui l’on offre nos services soient de la dernière génération née sous la tente, de la première génération qui a vécu dans les maisons, de la dernière génération qui a fréquenté le pensionnat, dont le dernier a fermé ses portes en 1996 en Saskatchewan. Cette prise de conscience permet de lutter contre l’illusion que les racines des enjeux actuels sont très lointaines et que la guérison devrait être achevée depuis longtemps. Écouter et soutenir les personnes vis-à-vis des défis qu’elles rencontrent aujourd’hui permet par ailleurs de saisir que la discrimination et le racisme demeurent des problèmes bien contemporains.

La colonisation, le passage forcé et récent du mode de vie nomade à la sédentarisation et les pensionnats indiens ont forcé les gens des Premières Nations à mettre de côté leur vision du monde, leur mode de vie et leurs façons de maintenir leur mieux-être mental. Le Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations (Santé Canada et l’Assemblée des Premières Nations, 2015), défini par des aînés, définit quatre éléments centraux pour développer et maintenir l’équilibre et l’interconnexion chez les personnes : avoir un but dans la vie quotidienne, avoir de l’espoir pour soi-même et sa famille, éprouver un sentiment d’appartenance et d’attachement à sa famille, à sa communauté et à sa culture, et avoir le sentiment que sa vie a un sens et qu’elle fait partie d’une riche histoire culturelle.

La connexion et les relations avec les autres apparaissent comme un levier central de la guérison, la guérison individuelle s’enracinant dans la guérison sociale et de groupe (Ross, 2014). Dans la construction de la résilience, l’estime de soi n’est pas une propriété psychologique individuelle, mais elle est reformulée dans les termes de l’esprit, de l’être en relation avec sa communauté. L’esprit d’une personne, entrelacé avec sa famille, sa communauté et son territoire, ne peut pas être compris séparément, la résilience étant un concept holistique (Dell, Chalmers, Dell, Sauve et MacKinnon, 2008). Cette extraordinaire capacité de considérer les liens qui rattachent toutes les parties de la création, de relier toutes les personnes et toutes les choses, se reflète dans la langue, dans les enseignements et dans les pratiques traditionnelles. Cet art achevé du savoir-être et du savoir-faire ensemble pourrait bien inspirer la société canadienne pour résoudre ses difficultés.

Des savoirs… au savoir-être et au savoir-être ensemble

La rencontre favorable à la décolonisation suppose de partir d’une position de non-savoir, de cet espace non familier qu’il peut être difficile de tolérer (Regan, 2010). Construire le sens ensemble, le dialogue herméneutique, requiert chez le psychothérapeute une volonté de réciprocité, une reconnaissance de la singularité, l’ouverture à la multiplicité de sens, l’acceptation de l’inévitabilité du préjugé, la capacité à tolérer la vérité expérientielle du client et la volonté à s’ouvrir à son propre dialogue intérieur (Delisle, 1998). Dans l’espace thérapeutique, apprendre avec au lieu d’apprendre sur pourrait illustrer la posture à rechercher, qui situe le rôle du psychologue dans l’altérité, d’un être différent qui ne nie pas l’altérité de l’autre, mais qui s’y intéresse et la soutient. Cette ouverture donne enfin la possibilité de rencontrer l’autre, semblable et différent, comme l’a si bien chanté Gilles Vigneault dans sa chanson La découverte : « C’était quelques pas sur le sable, rêvant d’un fleuve intarissable d’argent, d’or et de diamants, alors que nous était offerte la plus grande des découvertes, l’homme semblable et différent ».

Quels silences demeurent dans l’espace thérapeutique? Qu’advient-il de ce que l’on a tu dans l’histoire? De ce qui perdure dans la société dominante? De ce que l’on doit maintenant regarder et porter ensemble, même et surtout parce que c’est dur et honteux? Qu’est-ce qui se reproduit entre le psychologue et la personne, de ces premiers contacts, de ces relations d’oppression? De ces thèmes de l’exil, de la dépossession, de la mort? En figure et en fond, dans l’esprit des deux parties, se retrouvent affects et représentations lourdement chargées; tout l’impensable et l’intolérable associés à ces traumas intergénérationnels, à l’oppression, au génocide culturel, etc. Nous avons besoin collectivement d’une psychothérapie du lien où les deux parties sont invitées à explorer leurs représentations d’elles-mêmes et de l’autre, à tenter de repérer les reproductions de ce qui a longtemps été enfoui dans l’inconscient collectif canadien. L’invitation est faite à explorer attentivement la relation qui se déploie pour tenter d’apercevoir et de ressentir ce que l’on ne sait plus, que l’on ne peut pas savoir et qui agit pourtant. L’objectif est de libérer la caisse de résonnance du psychothérapeute de ce qu’il porte à son insu et qui pourrait l’empêcher de résonner et de raisonner avec empathie aux enjeux dont la personne a besoin de parler. Alors, et seulement alors, la psychothérapie permettra la réconciliation dans la relation réelle.

Conclusion

En conclusion, tenir compte des enjeux culturels consiste non seulement à porter un regard ouvert sur l’autre et à tenter de comprendre les codes de sa culture, mais aussi et surtout à considérer la relation, les regards sur soi et l’autre et le regard de l’autre sur lui-même et sur soi, présents dans la rencontre thérapeutique vraie, permettant une transformation du lien. En vue de la réconciliation attendue, c’est une invitation aux membres de notre profession à s’engager à connaître et à reconnaître le passé relationnel des contacts entre autochtones et non-autochtones et à consentir l’effort collectif qui permettra d’accepter et d’intégrer collectivement cet héritage afin de transformer le présent et d’en libérer les générations futures.

Les Premières Nations et les Inuits

 

Bibliographie

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