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La santé mentale positive : la psychologie scolaire au service de la réussite éducative de tous les élèves

DGerald Weintraub | Psychologue

Coordonnateur du Centre d’excellence en santé mentale des commissions scolaires anglophones du Québec.


Dre Cat Tuong Nguyen | Médecin

Médecin-conseil à la Direction régionale de santé publique du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.


Dr Mathieu Hétu | Psychologue

Psychologue scolaire, mandaté comme ressource régionale en soutien et expertise pour les enjeux en santé mentale auprès des commissions scolaires francophones de l’île de Montréal.


Josée Lajoie | Psychologue

Psychologue scolaire, répondante des psychologues de la Commission scolaire de Montréal et membre de l’Association québécoise des psychologues scolaires.
 

Isabelle Denoncourt | Ph.D.

Agente de planification, de programmation et à la recherche à la Direction régionale de santé publique du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (DRSP).


Les cinq commissions scolaires de l’île de Montréal ont mis sur pied, en 2016, une table régionale scolaire en santé mentale1 visant à proposer des orientations aux commissions scolaires dans le développement d’actions pour la santé mentale à l’école dans le cadre de la réussite éducative. La création de cette table a été inspirée par deux constats principaux :

  • L’école est reconnue par la recherche comme le lieu à privilégier pour faire la promotion d’une santé mentale
    positive et prévenir l’apparition de troubles chez les jeunes ;
  • Les données concernant la santé mentale des jeunes montréalais sont préoccupantes à certains égards.

En effet, à Montréal, en moyenne, c’est près du quart (23 %) des jeunes du secondaire qui rapportent ressentir un niveau élevé de détresse psychologique au quotidien (Dorval, Riberdy et Messier, 2014). Déjà en sixième année au primaire, 0,5 % des élèves auraient reçu un diagnostic de dépression, près de 6 % des élèves auraient reçu un diagnostic lié à la famille des troubles anxieux, et presque 10 % auraient reçu un diagnostic de TDAH (Direction régionale de santé publique du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, 2018). De plus, bon nombre d’études sont arrivées à la conclusion que la majorité des adultes aux prises avec un trouble mental ont eu leurs premiers symptômes à l’adolescence, et que l’intervention précoce est souhaitable (Jones, 2013).

Des travaux ont permis de répertorier et d’intégrer plusieurs cadres d’intervention favorisant la promotion et la prévention en santé mentale en milieu scolaire. Ils ont aussi suscité, chez les auteurs de cet article, une réflexion quant au rôle du psychologue en milieu scolaire, notamment dans une perspective populationnelle de prévention et selon une approche positive de la santé mentale.

Devant les données sur la santé mentale des jeunes, la table régionale scolaire en santé mentale de l’île de Montréal (TRSSM) a d’abord souhaité mettre en évidence les raisons pour lesquelles l’école devrait être un lieu privilégié pour la promotion et la prévention en santé mentale.

Les principaux aspects retenus peuvent se résumer ainsi :

1. L’école est un milieu de vie riche en expériences qui permettent nombre d’interactions avec les pairs et les adultes. Les réseaux et les contextes sociaux des enfants et des adolescents représentent des ressources et des influences déterminantes qui ont le pouvoir de favoriser et d’améliorer leur bien-être psychologique (Losier et Morrison, 2007 ; Sheridan, Warnes, Cowan, Schemm et Clarke, 2004) ;

2. Puisque l’école accueille tous les enfants et les adolescents de 5 à 16 ans plus de 20 heures par semaine, dans leur communauté, elle constitue un point d’entrée accessible et naturel pour les élèves et les parents afin d’obtenir du soutien face à des difficultés émotionnelles et comportementales.

Finalement, la vision d’ensemble de l’éducation centrée sur la réussite éducative, mise de l’avant dans la récente politique de réussite éducative du Québec, vient en quelque sorte soutenir l’idée d’une orientation future vers la santé mentale positive. « La réussite éducative couvre les trois grands vecteurs de la mission de l’école québécoise : instruire, socialiser, qualifier. Elle englobe la réussite scolaire, mais va au-delà de la diplomation et de la qualification en tenant compte de tout le potentiel de la personne dans ses dimensions intellectuelles, cognitives, affectives, sociales et physiques, et ce, dès le plus jeune âge. » (Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, 2017, p. 26)

D’ailleurs, de nombreux gouvernements sont allés plus loin et se sont dotés de politiques spécifiques à la santé mentale à l’école assorties d’un plan d’action. On pense ici notamment à ceux de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie, du Royaume-Uni et, au Canada en Ontario.  (smh.assist.ca).

Ces plans d’action abordent pour la plupart les enjeux liés : 1) au développement d’une bonne santé mentale, 2) à la prévention des troubles mentaux, 3) au dépistage précoce des jeunes qui présentent des signes préoccupants et 4) à l’accès à des services spécialisés pour ceux qui en ont besoin. Ainsi, il serait opportun que l’intégration d’initiatives efficaces en santé mentale à l’école devienne également prioritaire au Québec.

En effet, rappelons que la promotion d’une bonne santé mentale et la prévention de la maladie mentale ont des effets tant sur le plan de la santé que sur celui de la réussite éducative : les facteurs de risque et de protection qui y sont associés sont sensiblement les mêmes. Le milieu scolaire se conçoit comme un milieu de vie stratégique dans le développement et le maintien d’une bonne santé mentale, car ces facteurs sont étroitement associés à sa mission éducative.

TABLEAU 1

Dans les paragraphes suivants, nous allons approfondir le concept de santé mentale positive et présenter un modèle d’intervention fréquemment utilisé dans le réseau de l’éducation et dans le réseau de la santé. En effet, l’association fréquente entre santé mentale et maladie mentale semble contribuer largement à l’idée que la santé mentale constitue une problématique davantage sous la responsabilité du milieu de la santé plutôt que de l’éducation ; une maladie à traiter plutôt qu’un état de bien-être à cultiver pour chacun et à soutenir à l’école. Or, ces dernières années, des modèles en psychologie positive, dont celui de Keyes (2005), ont permis de mieux distinguer ces deux concepts interreliés ; ils peuvent favoriser l’engagement des acteurs du monde de l’éducation.

TABLEAU 2

 

                       

Tiré de : https://www.gov.mb.ca/healthychild/towardsflourishing/mentalhealth.fr.html

Cette distinction est aussi fondamentale dans l’élaboration d’un modèle de santé mentale positive à l’école. Un tel modèle propose au milieu éducatif de réduire la prédominance de l’approche biomédicale et catégorielle au profit d’un modèle axé sur la psychologie positive, psychodéveloppementale et systémique. Les enseignants et les autres membres du personnel scolaire peuvent ainsi, par leurs actions quotidiennes, promouvoir directement la santé mentale des jeunes (c’est-à-dire l’accueil des jeunes, un climat positif, la valorisation de la différence, l’écoute, etc.) sans ressentir la pression de jouer un rôle clinique qui les éloigne de leur expertise et qui s’ajoute à un travail déjà très exigeant.

Quant à un modèle d’intervention possible, celui qui comprend trois niveaux ressort dans la plupart des listes de modèles d’intervention en santé mentale, autant dans le secteur de l’éducation que dans celui de la santé publique.

Le premier niveau s’intéresse à la promotion d’une bonne santé mentale et à la prévention universelle et rejoint donc l’ensemble des élèves. On répond ainsi aux besoins d’environ 80 % d’une population donnée, dans ce cas-ci les élèves, qui n’auront pas besoin des interventions offertes aux deux autres niveaux (Splett, Fowler, Weist, McDaniel et Dvorsky, 2013).

Malgré un déploiement optimal des interventions du premier niveau, environ 15 % des élèves (Splett et al., 2013) auront besoin d’un soutien supplémentaire, qui relève davantage de la prévention ciblée. Ce deuxième niveau vise les jeunes qui sont exposés à des facteurs de risque ou qui présentent des caractéristiques individuelles qui fragilisent leur santé mentale.

Finalement, le troisième niveau concerne autour de 5 % des jeunes, qui ont besoin de traitements (Horner, Sugai et Anderson, 2010). Ceux-ci sont aux prises avec des problèmes de santé mentale multiples ou avec des troubles mentaux qui altèrent de façon sérieuse leur fonctionnement.

Le succès d’un tel modèle pour la prestation de services repose cependant sur bon nombre de conditions organisationnelles dont voici quelques exemples tiré du Consortium conjoint pancanadien pour l’école en santé (CCES, 2013) :

  • des occasions permettant aux élèves d’acquérir des aptitudes sociales et de les mettre en pratique,
  • des initiatives scolaires favorisant la création d’un environnement sécuritaire et accueillant,
  • la compréhension des perspectives et des pratiques en matière de santé mentale positive ainsi que de leur incidence sur le développement socioaffectif et le cheminement scolaire des élèves,
  • des administrateurs scolaires qui intègrent aux plans d’amélioration de l’école des objectifs et des activités associés à des perspectives et à des pratiques en matière de santé mentale positive,
  • des initiatives issues d’un partenariat entre l’école, le milieu de la santé et le milieu communautaire accordant une importance particulière à la mobilisation et à la participation actives des élèves et des parents,
  • des approches collaboratives entre les milieux de l’éducation, de la santé et les milieux communautaires pour qu’il soit possible de répondre rapidement aux besoins des élèves et de leur famille.

L’accent sur la collaboration et le partenariat, inhérent au modèle, amène des implications nombreuses pour tous les membres de l’équipe-école. Par exemple, le psychologue scolaire pourrait être davantage sollicité pour des interventions universelles à l’échelle de l’école, pour effectuer un dépistage précoce ainsi que pour faire des interventions préventives. Ceci implique, à nos yeux, une évolution encore plus marquée vers un rôle qui va au-delà de l’intervention individuelle qui s’inscrit dans une approche clinique traditionnelle (évaluation – diagnostic psychologique – traitement). En effet, encore aujourd’hui, le rôle principal qui est dévolu au psychologue scolaire consiste, dans plusieurs milieux, à n’évaluer que le développement cognitif, social et affectif de l’élève (Saklofske, Schwean, Harrison et Mureika, 2007).

Or, par sa position privilégiée, le psychologue scolaire peut exercer une influence positive au regard de différents facteurs (personnels, familiaux, sociaux ou scolaires) déterminants pour l’apprentissage et pour le bien-être de l’élève, et il se doit de le faire (Biron, 2010). D’après cette approche, le psychologue serait notamment utile dans l’établissement et le maintien de relations saines et d’un climat scolaire positif. De plus, il est fondamental qu’il soutienne une bonne collaboration école-famille, caractérisée par le sentiment, chez les parents, que l’école respecte leurs points de vue, leurs préoccupations et leurs valeurs ainsi que les moyens qu’ils préconisent pour s’impliquer et soutenir leur enfant. Enfin, le psychologue scolaire demeure un intervenant clé en conseil ainsi qu’en soutien direct et parfois intensif pour les élèves les plus fragiles. On voit donc l’étendue des rôles que pourrait jouer le psychologue scolaire dans un contexte d’interventions et l’importance d’équilibrer ces différentes responsabilités afin d’offrir la meilleure réponse possible aux besoins en santé mentale de tous les élèves.

Cet article visait à présenter des constats issus des travaux de la TRSSM quant à trois thèmes principaux : la nécessité de promouvoir la santé mentale des jeunes, qui va au-delà de l’absence de troubles mentaux, l’importance du milieu scolaire pour la promotion et la prévention en santé mentale auprès de l’ensemble des élèves et, finalement, l’existence d’un modèle d’intervention à plusieurs niveaux où le rôle actuel du psychologue scolaire devrait être élargi afin de mettre à profit l’ensemble de ses compétences. Enfin, nous souhaitons réitérer la nécessité de mettre en œuvre une collaboration intersectorielle entre les différents professionnels en santé mentale (c’est-à-dire les psychiatres, les psychologues, les infirmières, les travailleurs sociaux, etc.) afin d’éviter la fragmentation des services et de permettre ainsi aux jeunes et aux familles d’accéder plus facilement et avec confiance aux soins disponibles en temps opportun.

 

Référence

Sous la coordination de leur Ressource régionale en soutien et expertise pour les enjeux de santé mentale ainsi que du coordonnateur du centre d’excellence en santé mentale des Commissions scolaires anglophones du Québec, regroupant des psychologues scolaires, une psychoéducatrice, un enseignant ainsi qu’une médecin de la DRSP.

 

Bibliographie

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