Introduction au dossier : psychologie sportive - l'envers de la médaille
Dre Daphné Laurin-Landry, psychologue et experte invitée
Titulaire d’un doctorat en psychologie et en sciences et techniques des activités physiques et sportives, la Dre Laurin-Landry est psychologue spécialisée en sport et en santé mentale et consultante en préparation mentale à l’Institut national du sport du Québec, auprès de différentes équipes universitaires et en bureau privé.
Cet été, nous aurons la chance d’apprécier les performances de l’élite sportive mondiale lors des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques d’été de Tokyo 2020. Pour gagner, certains athlètes devront être les premiers à toucher le mur de la piscine, par un millième ou un dixième de seconde, d’autres devront mettre le plus de touches sur leur adversaire en escrime et d’autres devront réaliser un plongeon quasi parfait. L’atteinte de ce niveau d’expertise repose sur des années d’entraînements, d’activités privées (ex. pratiques délibérées et jeu délibéré) et sur la participation des différents systèmes écologiques entourant l’athlète (parents, organismes subventionnaires, entraîneurs, etc.) [Laurin-Landry, 2018]. Les médias présenteront des capsules biographiques sur les athlètes, leur famille et les intervenants les entourant. Nous entendrons parler de consultants en préparation mentale/performance mentale1 ou de psychologues du sport qui aident les athlètes à développer des stratégies mentales leur permettant de s’adapter et de gérer les demandes des entraînements et de la compétition afin d’assurer leur succès (Dosil, 2006). Or, le titre de psychologue du sport n’existe pas, et la différence de l’apport de ces deux intervenants n’est pas expliquée, laissant ainsi l’auditoire dans l’ambiguïté.
La psychologie du sport est une discipline complexe qui requiert une compréhension des sciences du sport, de la psychologie et des caractéristiques d’un sport donné (Dosil, 2006). Malheureusement, la psychologie du sport est absente du cursus de psychologie dans les universités québécoises, et les étudiants en psychologie sont rarement autorisés à suivre des cours en kinésiologie (Laurin-Landry, 2015). De plus, aucune formation continue n’est présentement offerte en psychologie du sport. En conséquence, 70 % des intervenants en psychologie du sport proviennent des sciences du sport (Salmela, 1981), et les psychologues désirant se former dans cette discipline doivent faire preuve de créativité (McCarthy et Jones, 2013). Par ailleurs, la majorité des consultants en préparation mentale travaillant avec des sportifs ne sont pas psychologues.
Tout en dissipant l’ambiguïté concernant les intervenants en psychologie sportive, ce dossier spécial vise à informer les psychologues sur trois enjeux de la psychologie clinique auprès des sportifs :
- les approches psychologiques favorisant la performance;
- la collaboration entre le psychologue et l’équipe de soutien intégré;
- la complexité de l’évaluation clinique de la santé mentale de l’athlète.
Les approches psychologiques favorisant la performance
La lacune la plus souvent évoquée concernant le travail de l’athlète avec le psychologue clinicien est la méconnaissance par ce dernier du milieu sportif (Poczwardowski et Sherman, 2011). Dès lors, le psychologue doit savoir qui sont les personnes qui interviennent dans le développement sportif de l’athlète et comment les règlements du sport, les calendriers de compétitions des fédérations et les critères de sélection pour les compétitions et/ou le financement (brevets)2 peuvent affecter sa pratique (Andersen, 2006). La première chose à faire pour se sensibiliser aux réalités du monde du sport, c’est de lire le programme de Développement à long terme de l'athlète3 adapté par chacune des fédérations sportives au Québec/Canada. Une fois ces connaissances acquises, les psychologues sont plus à même de comprendre le contexte de vie de l’athlète, les échelons compétitifs vers lesquels il se dirige, le vocabulaire employé pour expliquer son sport et son ressenti corporel et technique et les éléments critiques permettant son succès dans son sport. Pour démontrer l’importance de la maîtrise des connaissances par le psychologue, Andersen (2006) s’inspire du concept de « client-scientifique » proposé par George Kelly (psychologue) : « Les athlètes sont un peu comme des scientifiques. Ils sont chacun en quête personnelle de connaissances. Ils s’observent et observent les autres en entraînement et en compétition. Ils formulent des hypothèses à propos de ce qui fonctionne bien en entraînement et en compétition. Ils essaient plusieurs comportements pour tester ces hypothèses. Puis, ils reformulent leurs hypothèses, les retestent encore et encore, afin de devenir le meilleur possible. Malheureusement, plusieurs de ces tests personnels menés par l’athlète sont des échecs répétés […] L’athlète apprend donc, dans sa relation avec l’intervenant, à devenir un meilleur scientifique. » (Traduction libre, p. 688-689.)
Pour aider l’athlète à devenir un meilleur « scientifique » de sa propre pratique sportive, le psychologue spécialisé en sport peut lui proposer des stratégies convenant à son sport. L’article de Duchesne et Bernier illustre comment la pleine conscience est une méthode favorisant la performance sportive qui peut être adaptée à un sport donné. L’article de Forest, Carpentier et Richard montre comment la satisfaction des besoins fondamentaux au coeur de la motivation autodéterminée a contribué au succès de l’équipe féminine de ski de bosses aux Jeux olympiques de Sotchi 2014, et comment ces satisfactions sont relatives au soutien reçu par l’entourage du sportif et à la manière dont il perçoit ce soutien.
La collaboration entre le psychologue et l’équipe de soutien intégré
La réalisation d’une performance sportive repose sur une exécution technique, tactique, physique, mentale, proprioceptive et esthétique simultanée dans un corps et un esprit en santé. C’est pour cette raison que l’organisme sans but lucratif À nous le podium4 et l’Institut national du sport du Québec (INS Québec) invitent chaque équipe nationale canadienne à s’appuyer sur une équipe de soutien intégré (ESI)5, c’est-à-dire une équipe dirigée par les entraîneurs et comprenant des professionnels des sciences du sport (physiologistes, biomécaniciens, consultant en préparation mentale, kinésiologue, etc.) et de la médecine sportive (médecin, nutritionniste, physiothérapeute, psychologue6, etc.). L’ESI tient, à fréquences diverses, des rencontres d’échanges de renseignements et de réflexions stratégiques sur le développement sportif, la performance et le bien-être global de l’athlète (figure 1). À noter que les membres de l’ESI sont autorisés, en vertu du contrat signé par l’athlète, à s’échanger de l’information à propos de lui, ce qui inclut le jugement clinique des intervenants. Il demeure que certains athlètes sont réfractaires à l’idée que leur psychologue communique de l’information délicate à d’autres membres de l’ESI.
Figure 1. Disque des services sur mesure
Chacun des membres d’une ESI a un rôle important à jouer, selon son expertise, les besoins de l’athlète et la situation actuelle et anticipée. L’article de Boudreault et Fortin-Guichard différencie le rôle du psychologue spécialisé en sport de celui du consultant en préparation mentale.
L’article de Forest, Carpentier et Richard présente le travail « à son meilleur » pour chaque intervenant de l’ESI et les attentes de chacun envers les autres. L’article Web de Soulard, Laurin-Landry et Paquette montre comment une problématique de fatigue doit être traitée de manière multidisciplinaire (ESI) puisqu’elle peut être liée au syndrome de surentraînement, au déficit énergétique relatif au sport, à l’épuisement sportif et/ou à une problématique de santé mentale (figure 2).
Figure 2 : Préparation mentale et soutien psychologique
©Institut national du sport du Québec
Ce modèle idéal d’ESI est absent en début de pratique sportive. À ses débuts, l’athlète est seulement encadré par le ou les entraîneurs. Il pourra éventuellement bénéficier de services en médecine, en physiothérapie, en massothérapie, en préparation physique, en nutrition, en préparation mentale et en psychologie :
- s’il évolue dans un programme Sport-études (primaire, secondaire, collégial), un sport scolaire (ex. : football) ou un sport universitaire inscrit dans le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) [232 262 étudiants-athlètes7 en 2018-2019] et si son établissement dispose de ces ressources;
- s’il est membre d’une équipe du Québec ou d’une équipe canadienne;
- s’il est officiellement reconnu de niveau « espoir », « relève », « élite » ou « excellence » par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et sa fédération québécoise (2 225 athlètes au Québec)8, ce qui lui donne accès aux intervenants des Centres régionaux d’entraînement multisports9 ou à ceux de l’INS Québec.
Sinon, il peut aller au privé et faire appel à un consultant en préparation mentale, dont les services ne sont habituellement pas couverts par les assurances privées, ou à un psychologue déclaré spécialisé en sport (on les compte sur les doigts d’une main). Ainsi, les psychologues cliniciens non spécialisés en sport et travaillant en bureau privé ont de fortes chances de recevoir des athlètes ayant besoin d’aide psychologique non seulement pour avoir de bons résultats sportifs, mais également pour maintenir leur santé mentale.
La complexité de l’évaluation clinique de la santé mentale de l’athlète
Les athlètes sont autant à risque que la population générale de développer des problèmes de santé mentale (Reardon et al., 2019), mais en cas de contre-performance, ce risque devient plus élevé (Rice et al., 2016). Les difficultés les plus souvent rapportées en psychothérapie sont les troubles alimentaires, la faible estime de soi, la dépression, l’impuissance et le désespoir, les troubles du sommeil, le perfectionnisme mal adapté, les blessures fréquentes et la difficulté de récupération, les pensées autodéfaitistes, les troubles de personnalité, l’abus de substances et les stratégies d’adaptation mal adaptées (Brewer et Petrie, 2002). Certaines de ces difficultés sont présentées en détail dans l’article de Comeau, qui donne un portrait général des différentes problématiques de santé mentale chez les athlètes. L’article de Soulard, Laurin-Landry et Paquette fait ressortir comment la dépression présente des symptômes semblables à ceux du syndrome de surentraînement, du déficit énergétique relatif au sport et de l’épuisement sportif.
Parmi les facteurs de risque associés aux problèmes de santé mentale chez les athlètes, il y a le fait d’habiter loin de la maison et de vivre du stress à cause de la difficulté à concilier les objectifs scolaires ou universitaires avec les impératifs sportifs (Gulliver, Griffiths et Christensen, 2012). Les athlètes sont plus vulnérables aux problématiques alimentaires et d’image corporelle (Rice et al., 2016). Labossière, Thibault et Laurier font d’ailleurs le lien entre ces facteurs de risque et cette vulnérabilité dans leur article Web, qui contextualise les problèmes alimentaires pendant l’adolescence et le début de l’âge adulte.
L’évaluation des problématiques de santé mentale est complexe, puisqu’elle s’inscrit dans une culture sportive marquée de « dureté » (toughness) et de sacrifice de soi (Saffary, Chin et Cantu, 2012), normalisant ainsi le fait de s’entraîner et de compétitionner blessé (Kroshus, Garnett, Hawrilenko, Baugh et Calzo, 2015) [ex. : Bianca Andreescu qui a remporté le US Open 2019 avec un « taping » à la cuisse]. Par ailleurs, subir une commotion cérébrale ou une blessure physique est porteur de risques de problèmes de santé mentale (Gulliver et al., 2012), telles la dépression (Moser, 2007) et l’anxiété (McCrory et al., 2013). Par surcroît, les athlètes ayant subi une commotion cérébrale vont souvent garder secrets leurs symptômes parce qu’ils ne veulent pas arrêter de jouer ou désirent revenir au jeu plus rapidement (Kerr et al., 2014), augmentant le risque qu’ils subissent une deuxième commotion, qui pourrait compromettre leur vie (Harmon et al., 2005).
Les athlètes sont aussi plus à risque de présenter des problématiques de santé mentale lorsqu’ils sont en transition de carrière (Rice et al., 2016). Cette transition occasionne « des changements dans les relations sociales, les routines, les présuppositions et les rôles » (Anderson, Goodman et Schlossberg, 2011, p. 39). Quitter la vie d’athlète peut créer chez ce dernier de la détresse émotionnelle qui modifie sa vie, c’est-à-dire ce qu’elle était et ce qu’elle sera (Parkes, 1988; Stephan, Bilard, Ninot et Delignieres, 2003), causant une détresse équivalente à celle associée à la perte d’une relation avec une personne significative (Menke et Germany, 2019). Ce sont les transitions imposées (ex. : exclusion de l’équipe) ou non choisies (ex. : blessures graves) qui sont les plus difficiles et qui risquent le plus de provoquer des symptômes de dépression, d’anxiété, d’abus d’alcool et de drogues (Stambulova, Alfermann, Statler et Côté, 2009), de troubles alimentaires et de crise identitaire (Wylleman et al., 2004).
Les athlètes ne sont donc pas à l’abri des problèmes de santé mentale. D’où l’initiative du Comité international olympique de publier des lignes directrices consensuelles pour la santé mentale des athlètes (Reardon et al., 2019). On y précise que la prise en charge des problèmes de santé mentale doit reposer sur une approche compréhensive et intégrée centrée sur l’athlète, et que la manière dont les influences émotionnelles, mentales, physiques, sociales, spirituelles et environnementales agissent sur sa santé mentale doit être évaluée. En plus de donner un portrait des différentes problématiques de santé mentale chez les athlètes, ces lignes directrices comprennent des recommandations pour les thérapies et la médication et précisent que les psychologues travaillant auprès des athlètes doivent faire preuve de flexibilité, puisque ces derniers sont souvent en déplacement à l’étranger et que leurs horaires sont atypiques. Ces lignes directrices constituent donc une ressource fondamentale pour le psychologue travaillant auprès de la population sportive.
Nous espérons que ce dossier sur la psychologie sportive vous aura donné de l’information utile sur les thématiques en psychologie du sport et les enjeux du travail avec les athlètes. Il ne reste plus qu’aux universités à entrer dans la course en intégrant la psychologie du sport dans leur programme de psychologie. Merci à Guy Thibault, directeur scientifique à l’INS Québec pour sa relecture de cette introduction et ses propositions.
Références et bibliographie
Références
- Il y a pour l’instant une absence de consensus quant à la traduction française de mental performance consultant, puisqu’on ne traduit pas « strength and conditioning consultant » par « préparateur de performance physique », mais plutôt par « consultant en préparation physique » ou « kinésiologue ». Dans le cadre de cette introduction, nous parlerons de consultant en préparation mentale.
- https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/services/financement/aide-aux-athletes.html
- https://sportforlife.ca/wp-content/uploads/2016/06/CS4L-2_0-FR_April16_web.pdf
- https://www.anouslepodium.org/fr-CA/A-propos-d-ANP
- https://www.anouslepodium.org/fr-ca/Initiatives/Sciences-du-sport-et-innovation
- À ce jour, les ESI n’ont que très rarement un psychologue dans leur équipe. Ce sont plutôt les consultants en préparation mentale qui sont présents.
- http://rseq.ca/media/2236950/rapport_annuel-spread-2019.pdf
- https://www.education.gouv.qc.ca/athletes-entraineurs-et-officiels/soutien-financier-et-services-aux-athletes-identifies
- https://www.insquebec.org/linstitut/centres-regionaux/
Bibliographie
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- Anderson, M., Goodman, J. et Schlossberg, N. K. (2011). Counseling adults in transition: Linking Schlossberg’s theory with practice in a diverse world. New York : Springer Publishing Company.
- Brewer, B. W. et Petrie, T. A. (2002). Psychopathology in sport and exercise. Dans J. L. Van Raalte, J. L. et Brewer, B. W. (éd.). Exploring sport and exercise psychology (p. 307‑323). American Psychological Association.
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