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Observations sur les pratiques de sextage des adolescents

Dre Caroline E. Temcheff, psychologue
Professeure agrégée en psychologie de l’éducation et du counseling à l'Université McGill et membre chercheuse du Groupe de recherche et d'intervention sur les adaptations sociales de l'enfance (GRISE), du Groupe de recherche et d'intervention psychosociale (GRIP) et du Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF), elle est également directrice du Laboratoire du développement en santé de l’Université McGill, axé sur l’étude des problèmes de comportement parmi les jeunes. 

Audrey Mariamo
Doctorante en psychologie de l’éducation et du counseling à l'Université McGill et membre étudiante du Centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles (CRIPCAS), du Groupe de recherche et d'intervention sur les adaptations sociales de l'enfance (GRISE) et du Groupe de recherche et d'intervention psychosociale (GRIP), elle étudie le sextage chez les adolescents ayant des problèmes de comportement.

 


Le sextage, défini comme la distribution de messages textes, d’images ou de vidéos sexuellement explicites à travers des plateformes numériques (Barroso et al., 2021), comprend divers comportements tels que l’envoi, la réception, la publication, la retransmission (c’est-à-dire le partage d’un sexto avec une personne à qui il n’était pas destiné sans le consentement de l’expéditeur initial) et la réception par un tiers (c’est-à-dire la réception d’un sexto retransmis). Environ 19,3 % des jeunes ont déjà envoyé des sextos, tandis que 34,8 % en ont déjà reçu et que 14,5 % en ont retransmis sans le consentement de l’expéditeur. Auparavant, les taux de sextage augmentaient parallèlement à la possession d’un téléphone intelligent par les adolescents (Anderson et Jiang, 2018), mais plus récemment il semble que la prévalence se soit stabilisée (Mori et al., 2022). Alors que le sextage était autrefois exclusivement pratiqué par le biais de la messagerie multimédia (MMS) des téléphones portables, qui permettait le partage de messages textuels, de photos et de vidéos, les appareils intelligents ont rendu possible la connexion à Internet sur les téléphones portables, et donc le partage de sextos par des sites Internet, des courriels et des médias sociaux (Courtice et Shaughnessy, 2021).

L'une des applications les plus utilisées par les jeunes pour transmettre des sextos est Snapchat, une application mobile créée pour partager des messages textes, des photos et des vidéos. Les utilisateurs ont la possibilité de faire durer les photos et les vidéos envoyées à travers Snapchat soit quelques secondes, soit aussi longtemps que le destinataire souhaite les voir. Les photos et les vidéos finissent par disparaître, ce qui explique en partie pourquoi Snapchat est une application de choix pour le sextage. Toutefois, les utilisateurs ont trouvé des moyens de sauvegarder les photos et les vidéos reçues, en utilisant d'autres applications ou en faisant des captures ou enregistrements d'écran (Van Ouytsel et al., 2017). Ainsi, les téléphones intelligents ont facilité la pratique du sextage et ont apporté de nouvelles façons de le pratiquer à travers différentes plateformes. Toutefois, des facteurs autres que la possession d'un téléphone intelligent peuvent avoir contribué à l'augmentation des taux de sextage, dont l'évolution des attitudes et des normes sociales à l'égard de cette pratique et une plus grande facilité à divulguer sa participation au sextage (Madigan et al., 2018 ; Van Ouytsel et al., 2020)..

Le sextage : une forme de comportement sexuel

Le sextage peut être considéré comme une forme de communication sexuelle (Döring, 2014). Comme pour d’autres comportements sexuels, le niveau de risque associé aux sextos varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment le type de sexto, les motivations derrière le sextage, la relation entre l’expéditeur et le destinataire, et le caractère consensuel ou non du comportement. Par exemple, le sextage abusif (c’est-à-dire qui comporte des éléments agressifs ou non consensuels ; Gasso et al., 2019) peut être motivé par des intentions nuisibles (p. ex. l’utilisation inappropriée de sextos) et est associé à plusieurs conséquences néfastes (Klettke et al., 2019). En revanche, les sextos consensuels entre partenaires romantiques n’ont pas été systématiquement associés à des conséquences négatives (Klettke et al., 2019 ; Lu et al., 2021). Un autre facteur important à prendre en compte lors de l’évaluation des risques associés au sextage est l’âge. Bien que cette pratique ne soit pas fondamentalement problématique, comme tous les comportements sexuels, elle comporte des risques (p. ex. des conséquences psychosociales et juridiques) (Gámez-Guadix et Mateos-Perez, 2019 ; Klettke et al., 2019), notamment pour les mineurs (Bianchi et al., 2021), qui sont plus vulnérables à la sollicitation et au harcèlement, dont les conséquences peuvent être très graves (p. ex. l’extorsion) et peuvent avoir des effets négatifs sur la personne impliquée (détresse psychologique, etc.) (Klettke et al., 2019; Wolak et al., 2018).

Facteurs importants liés au sextage sur le plan clinique

Plusieurs facteurs importants sur le plan clinique ont été associés longitudinalement au sextage, notamment des comportements amoureux, des caractéristiques de la personnalité, des facteurs liés aux pairs, des facteurs de santé mentale et des comportements en ligne. Les recherches indiquent que les jeunes qui ont déjà échangé des sextos et qui ont plusieurs fréquentations romantiques sont plus susceptibles d’échanger des sextos (Choi et al., 2019). De plus, les jeunes qui obtiennent un score élevé au chapitre de la recherche de sensations (Hoyle et al., 2002), qui est associée à des attentes positives quant à la participation aux comportements sexuels (Dir et al., 2013), ont tendance à s’adonner davantage au sextage (Van Ouytsel et al., 2014). Plusieurs facteurs liés aux pairs, notamment la normalisation du sextage, le besoin de popularité et le cybercommérage, ont également été associés positivement au sextage, tandis que la compétence sociale (le fait de posséder les aptitudes requises pour réussir dans des contextes sociaux) a été associée négativement au sextage (Casas et al., 2019).

Bien que les résultats soient mixtes, la littérature suggère que certaines formes d’intimidation (Ojeda et al., 2019) et de victimisation, comme la cybervictimisation (Van Ouytsel et al., 2019), sont liées au sextage. En effet, les jeunes qui le pratiquent risquent d’être victimisés si leurs sextos sont partagés avec d’autres personnes sans leur consentement. De plus, certains comportements liés au sextage peuvent être des indicateurs de victimisation, comme le fait de recevoir du contenu sexuel non demandé (Gasso et al., 2019). En plus de la cybervictimisation, d’autres types de comportements en ligne, par exemple le temps passé sur Internet en semaine et la réception de sollicitations sexuelles de la part d’adultes, ont été associés à des niveaux plus élevés de sextage (Gámez-Guadix et de Santisteban, 2018 ; Gámez-Guadix et Mateos-Perez, 2019). Si le temps passé en ligne par les jeunes pendant la fin de semaine ne diffère pas nécessairement du temps passé en ligne en semaine, la différence peut se situer sur le plan de la supervision de l’utilisation d’Internet. Le fait d’être dans des environnements non surveillés en général a été associé à des niveaux plus élevés de sextage ; et des niveaux plus faibles de surveillance parentale de l’utilisation des médias sociaux sont également associés au sextage chez les adolescents (Martinez-Prather et Vandiver, 2014). Comparativement aux jeunes dont l’utilisation des médias est supervisée, ceux dont l’utilisation des médias n’est pas surveillée peuvent avoir plus d’occasions de faire du sextage, en particulier sous ses formes nuisibles (p. ex. le sextage avec un inconnu en ligne) et peuvent donc faire face à un risque plus élevé de victimisation. Les cliniciens doivent se renseigner sur les comportements en ligne des jeunes et discuter avec les parents de la surveillance de l’utilisation des médias par leurs enfants.

Les résultats touchant l’association entre la santé mentale et le sextage sont également mixtes. Les symptômes d’intériorisation ont été liés au sextage dans certaines études (Gámez-Guadix et de Santisteban, 2018), bien que la recherche suggère des variations dans ces associations en fonction de l’âge, de sorte que le lien entre le sextage et les conséquences négatives sur la santé mentale pourrait diminuer au fur et à mesure que les jeunes vieillissent (Mori et al., 2019). Plusieurs études ont établi un lien entre les problèmes de comportement et le sextage (Foody et al., 2021; Houck et al., 2014; Kim et al., 2020). Les problèmes de comportement comprennent une gamme de comportements persistants décrits comme « oppositionnels », « antisociaux » et « délinquants » (McMahon et al., 2006), et incluent la non-conformité aux règles, l’agression et la duperie (American Psychiatric Association, 2013). Ces problèmes peuvent faire référence aux diagnostics du trouble des conduites et du trouble oppositionnel avec provocation (American Psychiatric Association, 2013). Les jeunes ayant des problèmes de comportement sont particulièrement susceptibles de s’engager dans des comportements à risque (Odgers et al., 2008) et présentent une plus grande vulnérabilité à des conséquences négatives, comme les problèmes de santé mentale (Stringaris et al., 2014), comparativement aux jeunes n’ayant pas ces difficultés (Frick, 2016). Une étude menée par les auteurs du présent article et leurs collègues (Mariamo et al., s. d.) a révélé que, chez les filles, les problèmes de comportement pendant l'enfance et l’adolescence étaient liés à une plus grande propension à envoyer et recevoir des sextos (incluant la réception par un tiers) ; chez les garçons, les problèmes de comportement pendant l’adolescence étaient liés à une plus grande propension à envoyer et recevoir des sextos. De plus, l'association entre les problèmes de comportement et le sextage était plus forte chez les filles. Certaines études indiquent que les filles ayant des problèmes de comportement, comparativement aux garçons ayant ces mêmes problèmes, sont plus susceptibles de se livrer à des comportements sexuels à risque (Holliday et al., 2017). En outre, les filles présentant des comportements délinquants ont tendance à être plus vulnérables au harcèlement sexuel (Tillyer et al., 2010). Ces résultats suggèrent que le sextage peut avoir des fonctions différentes selon le genre pour les jeunes ayant des troubles de comportement. De plus, les filles ayant des problèmes de comportement et qui envoyaient plus souvent des sextos que leurs pairs ont rapporté un ajustement significativement moins bon pour plusieurs indicateurs psychosociaux (Kurup et al., 2022). En conclusion, les jeunes ayant des problèmes de comportement peuvent être plus enclins à présenter des comportements de sextage davantage problématiques (p. ex. du sextage non consensuel) et à vivre des répercussions négatives plus importantes en raison de ces comportements (p. ex. du harcèlement). Des recherches additionnelles seront nécessaires dans ce domaine afin d'évaluer ces hypothèses.

Recommandations pour les professionnels de la santé mentale

Le repérage des jeunes à risque relativement au sextage, en particulier les formes nuisibles de sextage, peut être important pour prévenir les conséquences néfastes sur la santé mentale (p. ex. les problèmes d’intériorisation) et les comportements présentant un risque pour la santé (consommation de substances, comportements sexuels risqués, etc.) (Mori et al., 2019). De plus, repérer les jeunes enclins à adopter des comportements de sextage destructeurs est nécessaire pour diminuer la perpétration et la victimisation du sextage non consensuel (Gámez-Guadix et Mateos-Perez, 2019). Les conversations sur l’utilisation sécuritaire et responsable des technologies de communication et des médias sociaux doivent faire partie du travail des psychologues cliniques et/ou scolaires. De plus, le sextage doit être inclus dans les discussions sur la littératie numérique et la sécurité sur Internet. Les professionnels qui travaillent avec les jeunes doivent dépister les comportements liés au sextage de la même manière qu’ils interrogent les adolescents sur d’autres comportements tels que l’activité sexuelle et la consommation de drogues. De plus, ces professionnels devraient être conscients de la façon dont ils perçoivent le sextage et des préjugés qu'ils pourraient eux-mêmes entretenir. Comme pour tout autre comportement normatif comportant des risques, il est important de répondre aux questions ou enjeux liés au sextage avec un esprit ouvert, sans porter de jugement, afin que les jeunes puissent se sentir en confiance lorsqu'ils cherchent du soutien (Dully et al., 2023). Il est aussi important de discuter avec les parents de la surveillance raisonnable de l'utilisation des médias par leurs enfants et de les accompagner dans leurs efforts d'éducation sur la sécurité en ligne. Il est également nécessaire que les plateformes numériques soient mieux réglementées afin que les mineurs ne se retrouvent pas dans des situations qui les mettent à risque d'être victimisés par le sextage non consensuel. Enfin, davantage d'études cliniques sur les pratiques des adolescents en matière de sextage devront être menées afin d’aider les professionnels de la santé mentale à aborder le sujet dans le cadre de leur travail avec les jeunes.

 

Ressources


Habilo Médias
•  Ressources sur la littératie numérique et l’éducation aux médias pour les parents et les éducateurs

Gouvernement du Canada
• Ressources et fiches d’information sur la protection contre la cyberintimidation 
Ressources et fiches d’information sur la protection contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne

Cyberaide
• Centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet. Ressources sur la sécurité en ligne.

Éducation Cliquez Justice
• Modules pédagogiques sur le sextage

 

Références 

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