Diagnostic et arrêt de travail

Diagnostic et arrêt de travail


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Mise à jour - 10 octobre 2025

1. Est-il nécessaire de poser un diagnostic pour recommander un arrêt de travail? plus

Non, un diagnostic n’est pas toujours nécessaire afin de recommander un arrêt de travail.

En effet, un arrêt de travail ou un « congé de maladie » peut s’avérer cliniquement pertinent lorsqu’une personne n’est plus en mesure de travailler en raison d’un problème de santé, même si elle n’a pas un diagnostic franc et établi au moment de la recommandation.

Par exemple, il arrive que des médecins indiquent « fatigue physique » ou « fatigue intense » lorsque l’état de la personne qui consulte la rend inapte au travail. La compréhension des symptômes s’affinera en fonction de l’évolution de la situation et des renouvellements de l’arrêt de travail, le cas échéant.

Une personne peut présenter des symptômes de troubles mentaux sans nécessairement satisfaire aux critères diagnostiques des nomenclatures reconnues, et pourrait néanmoins avoir besoin d’un arrêt de travail. Un psychologue pourrait donc écrire « épuisement professionnel » sur le certificat d’arrêt de travail s’il évalue que son client est « en burnout » et a besoin d’un arrêt de travail. Il pourrait aussi indiquer « symptômes dépressifs situationnels » pour qualifier l’état d’un client qui vient de perdre un être cher, sans pour autant que le client réponde aux critères diagnostiques d’un trouble dépressif caractérisé. Le psychologue pourrait juger que ce client n’est pas en état de travailler en raison de ce choc émotionnel.

Rappelons également que les diagnostics peuvent être évolutifs. Ainsi, le client qui présente des « symptômes dépressifs situationnels » pourrait par la suite présenter un trouble d’adaptation avec humeur dépressive ou même un trouble dépressif caractérisé et avoir besoin d’un prolongement de son arrêt de travail lors de la réévaluation de sa situation.

Ainsi, dans la section Diagnostic ou Diagnostic médical d’un formulaire préétabli par l’assureur, ou dans son propre certificat, le psychologue pourrait, selon la situation, indiquer :

  • les symptômes invalidants;
  • un diagnostic provisoire;
  • ou le diagnostic de son client.

Par ailleurs, il est possible que l’assureur du client contacte le psychologue (en tant que professionnel ayant émis le certificat d’arrêt de travail) afin de mieux comprendre les motifs justifiants ledit arrêt; il serait pertinent que le psychologue informe son client de cette possibilité. Il pourrait préciser que, dans une telle situation, il aura besoin de son consentement pour communiquer avec l’assureur et que tous deux devront se mettre d’accord sur les informations pertinentes à transmettre et sur les frais associés à ces échanges, le cas échéant.


2. Une évaluation médicale complémentaire peut-elle être exigée afin que le diagnostic du psychologue soit reconnu, notamment en contexte de recommandation d’un arrêt de travail? plus

L’établissement de certains diagnostics de santé mentale nécessite parfois que le psychologue ait accès à des informations médicales d’ordre physiologique.

C’est au psychologue de déterminer s’il possède l’information suffisante pour poser un diagnostic ou si une évaluation médicale complémentaire est requise. Cette dernière peut toutefois être exigée par certains assureurs. Aussi, dans l’éventualité où un client n’a pas de médecin de famille, le psychologue pourrait le diriger vers une infirmière praticienne ou un guichet d’accès en première ligne.