En plus de proposer une réflexion sur notre rapport aux troubles d’usage, aux substances elles-mêmes et aux attitudes entourant leur utilisation, cet article propose d’envisager le pouvoir que confère le rôle de psychologue vis-à-vis la stigmatisation et l’inclusion sociale des personnes concernées. 

Il est ardu d’évaluer et encore plus de prédire le fonctionnement cognitif des personnes présentant un trouble lié à l’usage d’alcool. Bien que les données actuelles nous permettent d’établir des tendances, la prise en charge individualisée est essentielle afin de caractériser les besoins des usagers.

Ce dossier thématique a pour objectif de susciter l'intérêt envers le continuum d’intervention en dépendance, en plus de soutenir la réflexion sur le rôle du psychologue pour favoriser l’accès à des services adaptés et non stigmatisants pour les personnes qui consomment des substances psychoactives.

Le travail avec les usagers présentant un trouble concomitant peut s’avérer un défi. Pour y parvenir, il est pertinent de changer la cible d’intervention en fonction de la problématique qui est à l’avant-plan tout en gardant en tête, lors de chaque séance et dans chaque décision clinique, que la personne présente les deux problématiques et qu’il est nécessaire de prendre du recul afin de voir la personne dans son ensemble plutôt que de la traiter en séquence.

Bien que les interventions précoces efficaces auprès des adolescentes et des jeunes femmes qui ont été recensées soient majoritairement centrées sur la consommation de substances psychoactives et sur les risques liés aux pratiques sexuelles, il est important de retenir que les approches qui considèrent la fonction de cette consommation en ce qui a trait à la santé mentale sont également efficaces, soulignent les auteures de cet article. 

Cet article traite d'un modèle de compréhension psychanalytique de la dépendance aux substances psychoactives qui met en lumière la recherche de fonctions psychiques déficitaires dans une relation à un objet-drogue venant pallier ces manques.